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Élections 2019 : on a parlé d'agriculture à Fassett

Publié le 18 octobre 2019 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Outaouais-Laurentides
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

Programmes de gestion des risques pour les entreprises agricoles, délais pour l’embauche de travailleurs étrangers temporaires, entraves au commerce interprovincial, transferts de ferme à la relève familiale, maintien des normes biologiques au Canada : ces thèmes ont été au cœur de la soirée Parlons d’agriculture tenue à Fassett, le 16 octobre.

Yves Destroismaisons (BQ); Charlotte Boucher-Smoley (NPD) et Marie Louis-Seize (PCC), tous candidats d’Argenteuil‒Petite-Nation aux élections fédérales, ont participé à l’activité.

Cette soirée a permis aux candidats de présenter leur plateforme électorale en matière d’agriculture aux producteurs présents. Par-dessus tout, elle a été l’occasion pour les représentants des trois formations politiques de plonger dans le bain de la réalité agricole pendant deux heures d’échanges structurés avec les agriculteurs présents.

La complexité des programmes fédéraux de gestion des risques (programmes d’assurance, de soutien et de financement) a été soulignée à plusieurs reprises. Depuis 2013, le gouvernement canadien a limité la générosité de ces programmes à un tel point qu’un producteur doit subir des pertes très importantes avant d’avoir droit à une aide aujourd’hui.

Non seulement l’aide n’est déclenchée qu’en situation extrême, mais le délai de paiement est très long, a déploré Guy Sabourin, producteur de grains de St-André-Avellin. « T’as le temps de plus être là quand [le programme] va payer! » À titre d’exemple, Martin Turcot, producteur maraîcher bio de St-André-Avellin a dit ne pas avoir encore encaissé les dédommagements pour les pertes subies l’année dernière. « C’est pas de la charité, a fait valoir M. Turcot. Cet argent-là […] va payer la marge de crédit, on va la rembourser… C’est pas du vol, là. »

M. Turcot a noté au passage que la source principale de la détresse psychologique vécue par de nombreux producteurs est principalement causée par le stress financier. « Si on n’est plus là, le peuple n’a plus rien à manger. On va pas manger du plastique tout à l’heure », a ironisé Steve Leduc, producteur de lait à Lochaber.

Autre enjeu majeur pour la région : l’accès à la main-d’œuvre étrangère. Le Programme des travailleurs étrangers agricole est jugé essentiel pour beaucoup d’entreprises agricoles de la région, notamment en production maraîchère. Mais le processus d’embauche est très lourd, même pour des entreprises qui refont des demandes identiques d’année en année.

Sans compter les longs délais. « On parle d’à peu près neuf mois », a évalué Chantale Vaillancourt, qui doit remplir la même volumineuse paperasse chaque année depuis 10 ans, pour pouvoir compter sur cette main-d’oeuvre à sa ferme maraîchère biologique.

Son conjoint Martin Turcot s’inquiète par ailleurs de l’influence de lobbys faisant pression pour assouplir les normes biologiques américaines.  Alors que les normes canadiennes sont plus exigeantes qu’aux États-Unis, il faut protéger ce gage de qualité pour la certification bio au pays, dit-il en somme. « Par exemple, ce qu’ils [les Américains] demandent, c’est de pouvoir utiliser la lumière artificielle à 100 %. Pour nous, c’est loin du bio. Le bio, avant tout, ça pousse dans le sol. »

Le commerce interprovincial représente un débouché important pour les producteurs de l’Outaouais. Cependant, des entraves rendent impossibles ces échanges pour les petits éleveurs, a expliqué Paul Slomp, producteur bovin de St-André-Avellin. « Pour vendre mes viandes en Ontario, il faut avoir un abattoir inspecté [par le gouvernement] fédéral, [qui ne veut] pas vraiment travailler avec de petits agriculteurs comme moi. »

Simon Lavergne, producteur de lait de Notre-Dame-de-Bonsecours, a pour sa part souligné l’importance de modifier le régime fiscal actuel, qui défavorise le transfert de fermes à une relève familiale, que ce soit aux enfants ou à un neveu ou une nièce. « On veut juste transférer. […] S’il y avait des programmes avantageux, probablement qu’il y a des producteurs qui auraient transféré plutôt qu’abandonne la production. On veut garder le territoire vivant : il faut que l’agriculture continue. »

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