L’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au prochain gouvernement d’augmenter l’ensemble des budgets consacrés à l’agroenvironnement par la création, notamment, d’un nouveau programme Agri-vert.
« Le soutien gouvernemental canadien en agroenvironnement est moins élevé que celui de nos principaux compétiteurs internationaux. Pourtant, les attentes sociétales sont de plus en plus fortes. Le gouvernement canadien doit en faire plus, d’autant plus que la plupart des pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement et la société entraînent des coûts qu’il est impossible de transférer aux marchés, ce qui constitue un risque supplémentaire pour nos entreprises agricoles », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.
Les agriculteurs sont depuis toujours des acteurs de changement en ce qui concerne l’agroenvironnement. Des investissements publics supplémentaires en matière de recherche et d’innovation, d’adaptation des entreprises et au chapitre de la production biologique, comparables à leurs principaux compétiteurs internationaux, leur permettraient d’accélérer la transition écologique souhaitée par les consommateurs.
En effet, 25 % du soutien aux agriculteurs américains prend la forme d’une aide directe aux initiatives agroenvironnementales (environ 1 % de leurs recettes monétaires agricoles). Pour obtenir un soutien agroenvironnemental équivalent aux producteurs américains, un investissement additionnel de 700 à 800 M$ par année est requis.
C’est pourquoi l’UPA propose la mise en place d’un nouveau programme Agri-vert visant à rémunérer les producteurs qui respecteront les exigences environnementales ou qui adopteront des pratiques inhérentes à l’agriculture durable. La rétribution serait assurée par des paiements directs annuels versés aux agriculteurs en mesure de démontrer qu’ils satisfont aux exigences environnementales du programme.
L’UPA demande aussi au prochain gouvernement de bonifier son soutien au secteur biologique. Le Canada est le 5e marché biologique en importance dans le monde, mais l’augmentation constante de la production n’arrive pas à combler la demande, autant sur le marché national qu’international.
« Les formations politiques s’engagent-elles à créer un programme Agri-vert, ou son équivalent, pour permettre d’accélérer la transition écologique tant souhaitée par les consommateurs? Les agriculteurs espèrent une réponse d’ici la tenue du scrutin », a conclu Marcel Groleau.
Pour en savoir plus sur les enjeux agricoles et forestiers de la campagne électorale 2021, visitez le https://www.upa.qc.ca/fr/campagne-electorale-federale-2021/ Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.