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Élections municipales : l’agriculture s’est invitée dans le débat

Publié le 8 novembre 2017 - Écrit par l'UPA

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  • Textes d’opinion

Dimanche dernier, environ 13 000 hommes et femmes ont brigué l’un des quelque 8 000 postes de maire ou de conseiller municipal dans plus de 1 100 municipalités québécoises. Pour leur part, 41 candidats visaient l’un des 16 postes de préfet.

Les élections municipales représentent un exercice démocratique déterminant pour nos communautés. Les élus municipaux sont des acteurs essentiels en matière de développement social, économique, culturel et d’aménagement du territoire. Pour le milieu agricole, ils sont donc des interlocuteurs incontournables. C’est pourquoi les fédérations régionales et les syndicats locaux de l’Union ont interpellé les candidats concernant certains enjeux lors de la dernière campagne électorale.

L’Union a notamment proposé aux candidats d’entamer une réelle discussion sur la fiscalité foncière agricole.

Le Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) ne répond plus aux besoins en raison de l’augmentation rapide du prix des terres. Plusieurs régions vivent un transfert du fardeau fiscal du secteur résidentiel vers celui de l’agriculture. C’est devenu un enjeu de compétitivité pour l’avenir du milieu agricole. Le plafonnement des valeurs taxables et l’application d’un taux distinct sont désormais des incontournables, d’autant plus que la croissance des dépenses du PCTFA est limitée à 5 %.

Le phénomène d’accaparement des terres a aussi été abordé. L’Union des producteurs agricoles (UPA) a notamment demandé aux candidats d’entériner une résolution contre l’accaparement des terres par des fonds d’investissement. Elle a également sollicité leur appui pour que le gouvernement du Québec tienne un registre de toutes les transactions de terres agricoles et qu’il établisse une limite de 100 ha/an par personne lors de transactions non intergénérationnelles relatives à celles-ci durant une période de trois ans.

En matière d’agroenvironnement, l’UPA a sollicité l’appui du monde municipal pour obtenir la levée de l’interdiction d’accroissement des superficies en culture dans les municipalités situées dans les bassins dits dégradés. Elle a aussi demandé que la réglementation soit assouplie afin d’assurer le maintien du nombre d’hectares en culture dans les municipalités toujours visées par l’interdiction du Règlement sur les exploitations agricoles. La protection des milieux humides et hydriques, l’entretien des cours d’eau en milieu agricole, la réglementation régionale sur l’abattage d’arbres et l’encadrement de l’emploi des pesticides ont aussi été discutés.

Quant à l’aménagement du territoire, l’Union a enjoint aux candidats de mettre en place des mesures permettant de limiter la prolifération d’usages non agricoles en zone verte, de protéger nos activités et de favoriser la coexistence harmonieuse des utilisations agricoles et non agricoles.

De plus, l’UPA a demandé de débloquer les budgets nécessaires pour assurer la participation des représentants des producteurs à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de développement de la zone agricole.

Finalement, l’équité entre les zones rurales et urbaines a aussi été abordée, plus particulièrement au chapitre des infrastructures de télécommunications (téléphonie cellulaire et services Internet) et énergétiques (distribution de l’électricité triphasée et de gaz naturel).

À la lecture de ces lignes, vous pouvez constater que nous partageons plusieurs dossiers avec nos élus municipaux. L’agriculture est un acteur économique important dans toutes les régions du Québec. Une réglementation raisonnée ainsi qu’une collaboration étroite entre les intervenants du milieu sont le gage d’un développement agricole harmonieux qui profitera à tous. Félicitations à tous les candidats et aux nouveaux élus avec qui, j’en suis certain, nous aurons plaisir à travailler!

Éditorial La Terre de chez nous

Édition du 8 au 14 novembre 2017

Marcel Groleau, président général