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FADQ : un rapport de l’IGOPP qui passe à côté de l’essentiel

Publié le 22 juillet 2017 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Réplique du premier vice-président de l’UPA (et membre du CA de La Financière agricole du Québec) au texte de M. Jean-Paul Gagné « Financière agricole : une gouvernance au service privé ».

Dans son texte intitulé « Financière agricole : une gouvernance au service privé », l’éditeur émérite du journal Les Affaires, Jean-Paul Gagné, dénonce très fortement la présence de l’Union des producteurs agricoles (UPA) au conseil d’administration de La Financière agricole du Québec (FADQ). Ses critiques s’inspirent d’un rapport de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) qui va essentiellement dans le même sens.

Comme le rapport de l’IGOPP, M. Gagné passe à côté de l’essentiel. Au nombre de cinq sur un total de 13, les représentants de l’UPA sont en effet depuis toujours minoritaires au CA. En attribuant à l’Union trop de « poids » et de « pouvoir » sur les décisions et la gestion des enjeux, aussi bien dire que le Parti Québécois dirige le gouvernement du Québec et que le Nouveau Parti démocratique dirige le gouvernement du Canada. Si quatre des 13 membres du CA de la Société de l’assurance automobile du Québec sont issus du milieu universitaire (ce qui est le cas), M. Gagné dira-t-il que nos universités contrôlent le Code de la sécurité routière et les réclamations des usagers?

M. Gagné oublie aussi que les producteurs agricoles assument entre 30 % et 40 % du coût des programmes d’assurance collective et que leurs dépôts dans les coffres de la FADQ se chiffrent actuellement à plus d’un demi-milliard $. N’est-il pas légitime, pour les producteurs, de pouvoir compter sur la présence de leurs représentants pour veiller au grain? La gouvernance de la FADQ est-elle « au service du privé » pour autant?

L’UPA est une organisation démocratique qui représente légalement les producteurs de l’ensemble des régions et des secteurs de production. Pourquoi une entreprise de service comme la FADQ ferait-elle abstraction des besoins de sa clientèle et de l’expertise de ses représentants, tout en conservant une pleine et entière maîtrise de ses décisions? La FADQ, qui a comme mission de soutenir et de promouvoir le développement du secteur agricole et agroalimentaire, pourrait-elle remplir efficacement ses objectifs sans la participation active des producteurs?

Il est toujours imprudent de critiquer un groupe ou une organisation sans vérifications préalables. À témoin, il est faux de prétendre que la réforme annulée du Programme de crédit de taxes foncières agricoles prévoyait étendre sa couverture « à des non-membres de l’UPA ». La réforme prévoyait plutôt d’inclure des individus qui ne sont pas légalement considérés comme des producteurs au sens de la Loi sur les producteurs agricoles, notamment des propriétaires fonciers. Quant au rapport de l’IGOPP, puiser ses arguments d’un autre média qui fait état d’un rapport qui n’a pas été rendu public me semble contraire à la plus élémentaire des rigueurs.

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