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Finie la gestion à « la petite semaine » pour l’agriculture… il nous faut un plan!

Publié le 13 mai 2015 - Écrit par Jean-Marie Giguère

Catégorie :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Actualités

Force est de constater que le dernier budget provincial n’a pas rempli ses promesses en matière d’agriculture. Dans cette conjoncture d’austérité, l’agriculture n’est pas en reste et paie les frais des coupes drastiques… Quel dommage de présenter ainsi une gestion « à la petite semaine » d’un pilier de l’économie québécoise. Nos dirigeants ne voient-ils pas que les milliers de producteurs et d’entreprises agricoles au Québec participent activement à la croissance de notre belle province? L’agriculture et le secteur de la transformation alimentaire, c’est 17 G$ du produit intérieur brut du Québec… Comment peut-on avoir une vision si restrictive de l’apport de cette industrie à la santé financière des différents paliers de gouvernements?

Le gouvernement a annoncé dernièrement une coupe de 151 M$ au budget de la Financière agricole du Québec sans, en contrepartie, offrir quelque orientation quant à leur position sur la gestion du risque en agriculture. Il importe ici de rappeler qu’aucune décision n’est prise quant à la refonte des programmes de sécurité du revenu malgré des recommandations claires et unanimes du comité de travail FADQ-MAPAQ-UPA. Il appert que nos élus offrent à l’agriculture et aux industries qui en découlent des décisions à l’emporte-pièce sans réflexion préalable et sans plan concret pour le futur. Conséquence : une industrie fragilisée et une colonne des revenus qui fondera comme neige au soleil pour l’état. Équilibrer un budget est une entreprise bipartite où les revenus doivent être considérés. S’il y a un Plan Nord, pourquoi il n’y aurait-il pas un Plan agricole? Une politique à long terme est nécessaire pour que la production agricole, première activité du secteur primaire au Québec, joue son rôle et s’inscrive dans les solutions du gouvernement pour redorer les finances de la belle province.

L’UPA Mauricie entend tenir ce discours, entre autres choses, à la rencontre du caucus libéral de la région prévue en juin. Un portrait réaliste de l’industrie sera présenté à nos élus et nous leur tendrons la main afin de travailler de concert. Nous avons des projets concrets et viables pour redynamiser le secteur agricole sur lesquels les députés de la région doivent être conscientisés. Je pense ici à l’embauche d’un agent de cédant pour faciliter les transferts de fermes et au projet en efficacité énergétique qui contribue non seulement à la sauvegarde de l’environnement, mais également à la rentabilité de nos fermes. Ces projets sont financés présentement par le PDAAM, mais qu’adviendra-t-il ensuite à la fin de l’entente spécifique prévue le 31 décembre prochain? Nous voulons des réponses!

Dans la conjoncture d’une élection fédérale imminente où la survie du système de la gestion de l’offre est sur toutes les lèvres, une fois de plus, il sera impératif de s’unir sur cet enjeu de taille. Cessons de subir les contrecoups des gouvernements et prenons les choses en main. Soyons unis et forts devant des décisions qui menacent notre industrie. L’UPA Mauricie souhaite ainsi établir un lien de confiance par la cohérence. Les producteurs agricoles participent à la croissance du Québec et ils en sont fiers. La dernière AGA de la Fédération a réuni pas moins de 150 agriculteurs qui sont venus porter appui à leur organisation afin de les représenter auprès des instances. Ils n’en attendent pas moins.

En terminant, je tiens à souhaiter à tous nos producteurs une belle saison au champ et rappelez-vous que la sécurité à la ferme est primordiale. On vous aime fringants et en santé!