J’ai eu la chance, avec quelques autres délégués de la région, de participer au 95e congrès général de l’Union des producteurs agricoles, les 3, 4 et 5 décembre derniers, à Québec. Parmi les moments forts, je retiens le discours du président général réélu, Marcel Groleau. J’ai particulièrement apprécié ces messages à l’égard de La Financière agricole du Québec. Parmi les points à améliorer au niveau de la livraison des services de l’État québécois au secteur agricole, il a ciblé un changement d’attitude à La Financière. Marcel Groleau a mentionné qu’il faut que La Financière arrête de voir les producteurs comme des risques desquels elle doit se protéger; que l’État se doit d’offrir un soutien qui ne se mesure pas en termes de risque, mais en termes de potentiel.
L’autre grand moment est le discours du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne. J’ai trouvé qu’il livrait un message d’ouverture et qu’il démontrait de la volonté pour faire bouger les choses. À la suite de l’interpellation de Marcel Groleau, le ministre a mentionné qu’il avait invité La Financière à prendre plus de risques. Il a dit : « J’ai lancé un défi à La Financière. Peut-on contribuer davantage au développement agricole? Parce que si notre véhicule, La Financière agricole, ne fait pas la job au boutte, qui va la faire? Ce que je vous invite à faire, c’est de prendre un peu plus de risques ». Voilà un discours que je trouve fort pertinent pour notre région! C’est au cours de la prochaine année que nous verrons les résultats.
Pour la deuxième année consécutive, j’ai posé une question au ministre concernant une bonification d’Agri-Québec qui permettrait de l’adapter aux réali-tés régionales. Je suis déçu qu’il nous retourne encore à des analyses. Nous allons donc poursuivre notre tra-vail sur cet enjeu.
J’ai également apprécié la conférence de Baptiste Gatouillat, des Jeunes agriculteurs de France. On a pu voir que les agriculteurs européens font face aux mêmes problématiques qu’ici notamment des de-mandes sociétales grandissantes, de « l’agribashing », un manque de soutien financier, de faibles revenus, de la détresse psychologique et de la difficulté à trans-férer. Les Jeunes agriculteurs de France souhaitent reconnecter la population avec leurs réalités, et ce, par des communications positives.
Finalement, les délégués ont adopté 45 résolutions qui orienteront le travail de l’organisation pour les deux prochaines années. Bref, encore bien du pain sur la planche en 2020 pour l’Union!
La documentation du congrès général peut être consultée sur le site congres.upa.qc.ca Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Les vidéos des allocutions et conférences sont accessibles sur la page Facebook de l’Union des producteurs agricoles.