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Le potentiel de développement de l’agriculture et de la foresterie a été identifié. Les gouvernements doivent en faire une priorité

Publié le 20 octobre 2017 - Écrit par Émilie Bolduc

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« La croissance de la demande alimentaire, ici et ailleurs dans le monde, offre des opportunités de développement pour l’agriculture du Québec. L’agriculture est un investissement rentable pour l’État  (690 Ko) . Les gouvernements québécois et canadiens doivent en faire une priorité », a déclaré François Bourassa, producteur de lait et acéricole de Valcourt, président de la Fédération de l’UPA-Estrie, en marge du congrès régional.

Près de 175 producteurs agricoles et intervenants du milieu sont réunis au Centre communautaire Richard-Gingras du secteur St-Élie, aujourd’hui.

Cette année, les délégués se réunissent sur le thème : On fait tous partie de la recette. À cette occasion les participants ont, entre autres, insisté sur le potentiel de développement de l’agriculture québécoise. Selon une étude d’ÉcoRessources réalisée en début d’année, le Québec pourrait hausser sa production de 30 % au cours de la prochaine décennie et créer 21 000 nouveaux emplois Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, si les conditions nécessaires sont réunies. Pour le secteur agricole, il s’agit d’un défi stimulant et la future politique bioalimentaire du Québec doit grandement s’en inspirer. Des gestes concrets sont en effet requis :

  • des efforts soutenus en développement des marchés;
  • des produits qui répondent aux exigences croissantes des consommateurs;
  • des programmes de gestion des risques adaptés;
  • l’accès au financement et un soutien à l’investissement;
  • un appui indéfectible à l’établissement et à la relève agricole;
  • des investissements additionnels en recherche et développement;
  • des mesures d’accompagnement pour les régions;
  • un environnement réglementaire favorable et équitable par rapport à la concurrence.Les producteurs agricoles de l’Estrie ont demandé au gouvernement du Québec d’inclure ces conditions gagnantes dans sa future politique, prévue pour 2018. Ils ont aussi plaidé en faveur d’une bonification significative des programmes de gestion des risques, et de la levée du moratoire sur les superficies en culture qui n’existe qu’au Québec depuis 13 ans. L’accaparement des terres par des fonds d’investissement ainsi que le dossier de la fiscalité foncière agricole ont aussi occupé une bonne partie des discussions. L’augmentation importante du fardeau fiscal des producteurs, en raison notamment de la hausse substantielle de la valeur des terres (800 % en 20 ans), exige des changements au Programme de crédit de taxes foncières agricoles. L’UPA a aussi des propositions intéressantes à formuler au gouvernement et aux municipalités.

François Bourassa a rappelé que les contributions foncières aux municipalités provenant des secteurs agricole et forestier en Estrie, pour 2017, totalisent 25,6 M$ (agricole : 19,6 M$, forestier : 5,9 M$).

« En début d’année, le gouvernement du Québec a pris une bonne décision en abandonnant sa réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles. Il faut maintenant se remettre au travail et trouver des solutions à long terme », a conclu Marcel Groleau, producteur de lait à Thetford Mines, président général de l’Union des producteurs agricoles.

Seul François Bourassa a remis un bulletin de candidature pour le poste de président. Il est donc élu par acclamation pour un 5e mandat comme président de la Fédération de l’UPA-Estrie.

Les différentes résolutions adoptées feront l’objet d’un vote final de tous les délégués du Québec lors du Congrès général de l’Union les 5, 6 et 7 décembre au Centre des congrès de Québec.

À propos de la Fédération de l’UPA-Estrie

La Fédération de l’UPA-Estrie regroupe et représente les 4 000 producteurs agricoles propriétaires des 2 700 fermes sur le territoire des sept MRC de l’Estrie. La Fédération de l'UPA-Estrie contribue à l’amélioration continue et durable de la qualité de vie de tous les producteurs agricoles et forestiers de l’Estrie, en agissant afin de promouvoir, défendre et développer leurs intérêts professionnels, économiques et sociaux. L’UPA est une organisation syndicale professionnelle, qui fonde sa raison d’être et son action sur les valeurs de respect de la personne, de solidarité, d’action collective, de justice sociale, d’équité et de démocratie.