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Les priorités qui attendent le (la) futur(e) ministre de l'Agriculture

Publié le 17 octobre 2018 - Écrit par l'UPA

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  • Textes d’opinion

Le nouveau premier ministre du Québec François Legault dévoilera la composition de son conseil des ministres le 18 octobre. À cette occasion, il confiera un mandat à chacun de ses ministres, incluant le prochain titulaire du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. L’économie sera sûrement au cœur des directives de M. Legault puisque cela a été un thème majeur de la Coalition avenir Québec (CAQ) lors de la campagne électorale.

Ici comme ailleurs sur la planète, la demande alimentaire est en croissance et se diversifie, ce qui ouvre des opportunités intéressantes.

Le Québec dispose de ressources naturelles de qualité (terre et eau) qui lui permettent d’en profiter, si l’on accompagne les entreprises agricoles. Selon des estimations conservatrices, on pourrait accroître de 30 % sur 10 ans les recettes agricoles. Cette production supplémentaire profiterait à toute la filière dans chacune des régions du Québec. Mais avant de parler de croissance, voilà les priorités qui attendent le (la) futur(e) ministre.

Le nouvel Accord États-Unis–Mexique–Canada et la guerre commerciale que livrent les États-Unis à la Chine viennent en tête de liste des priorités. Les trois principales productions agricoles québécoises, c’est-à-dire le lait, le porc et les grains, sont déjà directement touchées ou le seront bientôt. Le nouveau gouvernement devra être très attentif et agir rapidement pour accompagner les productions.

La réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles est un autre dossier urgent qui requiert des actions rapides. En 2019, c’est une facture supplémentaire de 30 M$ qui attend les producteurs. Dès son arrivée, le nouveau ministre devra adopter des mesures concrètes pour faire face à cette problématique. On doit régler ce dossier une fois pour toutes.

La mise en œuvre du plan vert agricole réclamé par l’Union des producteurs agricoles pendant la campagne doit être une priorité pour le nouveau gouvernement. La protection de l’environnement fait très largement consensus au sein de la société québécoise et parmi les producteurs.

La réduction de l’usage des pesticides, la levée du moratoire sur les superficies en culture, la protection des milieux humides, la promotion et le soutien du secteur biologique ainsi que le développement et l’accès aux terres noires sont des enjeux qui ne doivent pas être mis en opposition avec la croissance du secteur agricole. Il est possible d’accroître la production dans le respect de l’environnement. La rétribution des biens et services environnementaux, plutôt qu’une approche strictement coercitive, est une avenue intéressante.

L’investissement en agriculture passe par La Financière agricole du Québec (FADQ), car la capacité à faire face aux risques inhérents aux marchés et aux soubresauts de mère Nature constitue la première condition pour investir dans une ferme. La FADQ doit être dotée d’un budget à la hauteur des ambitions du gouvernement pour la croissance du secteur agricole. Elle doit aussi avoir le mandat clair de soutenir et de stimuler le développement et les investissements en agriculture.

L’accès difficile aux terres agricoles et leur accaparement par des investisseurs et des fonds d’investissement sont des phénomènes mondiaux. Le Québec n’y échappe pas, comme le montrent les récentes statistiques de ventes et d’achats de terres. Nous avons une loi pour les protéger. Il faut maintenant encadrer l’appétit féroce des grands acquéreurs qui accaparent de grandes superficies au détriment des jeunes et des familles agricoles, qui constituent le tissu social de nos régions.

La pénurie de main-d’œuvre frappe tous les secteurs économiques, particulièrement dans nos régions. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires est souvent la seule solution de rechange pour les entreprises agricoles. Il faut continuer d’en faciliter l’accès. L’augmentation rapide du salaire minimum est aussi un enjeu, mais la position de la CAQ à ce sujet est plus nuancée.

Voilà donc de beaux défis pour un secteur qui offre d’intéressantes opportunités de croissance. Comme le disait le slogan de M. Legault et de la CAQ lors de la campagne : c’est « maintenant »!

Éditorial La Terre de chez nous

Édition du 17 au 23 octobre 2018

Marcel Groleau, président général

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