Jonathan Blais, président des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie (PPAE), invite la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, à visiter des érablières en terre publique au début du mois de mai.
Alors que la saison acéricole laisse présager une récolte plus modeste que l’an dernier et que les inventaires de la réserve stratégique demeurent relativement bas, il n’est pas exclu qu’une émission de contingent soit envisagée par les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) dans les prochaines années. Dans ce contexte, il est utile que la ministre vienne constater rapidement la dynamique des terres publiques de l’Estrie.
M. Blais propose de visiter un site déjà en exploitation et un autre en développement. « Ces sites attribués à de jeunes acériculteurs représentent bien la vitalité et la relève du secteur. Accompagnés de consultants spécialisés, nous lui démontrerons qu’une cohabitation harmonieuse entre acériculture et foresterie est non seulement possible, mais souhaitable », précise-t-il.
Le développement de l’acériculture sur les terres publiques en Estrie présente un fort potentiel, notamment en raison de leur grande proximité avec le réseau routier, le réseau électrique ainsi que les érablières déjà en production. L’acériculture en terre publique représente un levier stratégique pour les MRC du Granit, du Haut-Saint-François et des Sources.
Seule une directive ministérielle peut permettre à notre région de maintenir et de développer son plein potentiel acéricole sur terres publiques. Jonathan Blais rappelle l’importance de soutenir les entreprises existantes qui génèrent des emplois locaux et assurent une place à la relève, qu’elle soit familiale ou non apparentée. La région dispose également de trois centres de formation qui assurent une main-d’œuvre qualifiée, mais pour retenir cette relève, il faut lui offrir des perspectives concrètes d’établissement.
Bien qu’il y ait des échanges avec le ministère, des obstacles persistent. « Ma seule inquiétude concerne les industriels forestiers qui ne vivent pas la même urgence que nous. Leur accès garanti à une ressource à bas prix concurrence de façon déloyale les propriétaires forestiers privés », déplore M. Blais.
L'importance économique de l'acériculture pour l'Estrie et le Québec
L’acériculture génère plus d’un milliard de dollars au PIB du Québec et soutient 12 500 emplois. Pour les mêmes 100 hectares d’érablière en forêt publique, les retombées économiques de la production et de la transformation de sirop d’érable sont nettement supérieures à celles de la récolte et de la transformation de feuillus durs. Effectivement, le sirop d’érable génère neuf fois plus de richesse calculée en PIB et 16 fois plus d’emplois.
À propos des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie
Les Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie (PPAE) représentent les intérêts de plus de 2 000 acériculteurs et acéricultrices propriétaires de 1 085 entreprises acéricoles. Le Québec assure en moyenne 72 % de la production mondiale de sirop d’érable et exporte dans plus de 70 pays.
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Sources : Jasmine Maurice
Conseillère à la vie syndicale
Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie
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