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L’UPA du Bas-Saint-Laurent veut prioriser la santé psychologique des producteurs

Publié le 3 février 2025 - Écrit par l'UPA

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  • Bas-Saint-Laurent

Rimouski, le 3 février 2025 – La Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent profite de la 35e édition de la Semaine de prévention du suicide pour annoncer la relance de son comité en santé psychologique. Une première rencontre entre les membres a eu lieu en janvier et une série d’actions seront mises de l’avant dès cette semaine.

Les faits parlent d’eux-mêmes. Les producteurs agricoles sont nombreux à ignorer les ressources d’aide à leur disposition en cas de détresse psychologique. Ils sont parmi les travailleurs ayant l’un des plus hauts taux de suicide, leurs conditions de vie comportent de nombreux éléments stressants, et ils sont moins portés à parler de leur détresse à un professionnel de la santé.

Face à ces constats immuables, la Fédération a décidé de faire de la santé psychologique des producteurs agricoles de la région une priorité. En janvier dernier, le comité en santé psychologique de l’organisation a été relancé. Ce dernier est présidé par Jessie Rioux, administratrice et membre du comité exécutif de la Fédération.

« La situation précaire vécue en agriculture ces dernières années affecte particulièrement la santé psychologique de nos producteurs. La détresse a augmenté chez certains d’entre eux de manière importante, au point où les administrateurs de la Fédération, sans oublier ceux de nos syndicats locaux et spécialisés, sont de plus en plus interpellés à ce sujet par leurs pairs. Malheureusement, tous ne sont pas outillés pour répondre adéquatement à ces appels à l’aide », explique Mme Rioux.

Le comité souhaite travailler à mieux informer les producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent sur les services disponibles en cas de détresse ou de situation de crise. Une activité d’envergure autour de la santé psychologique doit aussi être organisée au courant de l’année.

Des sentinelles aux aguets

Les producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent sont soutenus depuis quelques années par deux travailleurs de rang qui agissent préventivement à titre d’intervenants de première ligne. Or, ces derniers ne peuvent être partout à la fois.

En appui, un réseau de sentinelles a été développé sur le territoire. Il est composé de vétérinaires, conseillers financiers ou conducteurs de camion de lait, pour ne nommer que ceux-là. Ces personnes, en contact régulier avec les producteurs directement à la ferme, sont plus susceptibles d’obtenir des confidences spontanées de leur part.

Ces sentinelles ont reçu la formation Agir en sentinelle pour la prévention du suicide – Déclinaison agricole offerte en partenariat avec le Centre de prévention du suicide et d'intervention de crise du Bas-Saint-Laurent et le Centre prévention suicide du KRTB. Deux nouvelles cohortes d’une douzaine de sentinelles sont d’ailleurs formées cet hiver. Au courant de l’année, le comité souhaiterait augmenter ce nombre, et voire, au besoin, à actualiser la formation.

Mieux vaut vous nourrir que mourir

En cours jusqu’au 8 février, la 35e édition de la Semaine de prévention du suicide se déroule sous le thème Mieux vaut prévenir que guérir. En agriculture, l’importance de la prévention peut même se traduire de la façon suivante : mieux vaut vous nourrir que mourir, car il est difficile pour un producteur agricole de se réaliser dans sa passion lorsqu’il est en situation de détresse psychologique.

Dans les prochains jours, la Fédération profitera de cette semaine de prévention pour présenter différents services et outils en santé psychologique aux producteurs agricoles de la région. Ceux-ci sont invités à surveiller les médias sociaux où quelques publications autour de ces thématiques seront partagées.