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NON au sommet de l’impuissance proposé par Pierre Paradis

Publié le 10 décembre 2015 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Montérégie

Catégorie :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

La Fédération de l’UPA-Estrie salue le regroupement des partenaires du secteur agroalimentaire ayant présenté un manifeste conjoint lors du Congrès général de l’UPA la semaine dernière et rejette la proposition de sommet de l’alimentation annoncée par le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis.

La demande alimentaire sera en croissance pour les 35 prochaines années. Le Québec possède des ressources exceptionnelles afin de profiter des occasions favorables tant sur les marchés intérieurs qu'à l'échelle du globe.

Le manifeste présenté par le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) appuyée par La Coop fédérée, le Mouvement Desjardins et la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval identifie trois enjeux stratégiques pour le secteur agroalimentaire :

  • stimuler l’investissement et l’innovation dans les entreprises agricoles et de transformation,
  • augmenter l’investissement en recherche et
  • répondre à la pénurie de main-d’œuvre

Pour que la production agricole et la transformation alimentaire contribuent à la richesse collective, elles doivent faire partie du Plan économique du gouvernement du Québec.

En réponse à cette requête, le ministre Paradis propose un sommet sur l’alimentation. Selon lui, il faut d’abord savoir ce que veut le consommateur, sans quoi la demande des partenaires de l’agroalimentaire n’est qu’un « show de boucane ». Le Québec compte plus de 1 500 entreprises de transformation alimentaire, continuellement à l’affût des tendances. Elles investissent des sommes colossales en recherche et développent constamment de nouveaux produits pour se démarquer et répondre aux attentes des consommateurs.

« Le ministre croit-il vraiment qu’un sommet va lui en apprendre plus que ce que savent déjà les producteurs et les transformateurs, dont la survie dépend jour après jour du choix des consommateurs à l’épicerie? » se demande François Bourassa, producteur laitier et acéricole de Valcourt et président de l’UPA-Estrie.

Le regroupement des partenaires du secteur agroalimentaire est une opportunité en soi. Ne pas la saisir démontre que le ministre, de toute évidence, ne comprend pas le concept « Pouvoir nourrir, pouvoir grandir ».

« Il est temps pour l’Union de demander l’implication du premier ministre Philippe Couillard. Tous les ministères à caractère économique sont concernés par les perspectives du premier secteur primaire et du premier secteur manufacturier du Québec » a conclu François Bourassa.

À propos de la Fédération de l’UPA-Estrie

La Fédération de l’UPA-Estrie regroupe et représente les 4 000 producteurs et productrices agricoles propriétaires des 2 700 fermes sur le territoire des sept MRC de l’Estrie. La Fédération de l'UPA-Estrie contribue à l’amélioration continue et durable de la qualité de vie de tous les producteurs agricoles et forestiers de l’Estrie, en agissant afin de promouvoir, défendre et développer leurs intérêts professionnels, économiques et sociaux. L’UPA est une organisation syndicale professionnelle, qui fonde sa raison d’être et son action sur les valeurs de respect de la personne, de solidarité, d’action collective, de justice sociale, d’équité et de démocratie.