Pour la 13e édition de la journée Portes ouvertes sur les fermes du Québec, 114 familles agricoles ont ouvert grand leurs bras pour accueillir leurs concitoyens. Naturellement, mes premiers mots s’adressent à ces familles qui ont mis de côté leurs travaux pour préparer leur ferme à recevoir des milliers de Québécois, curieux de mieux comprendre d’où vient leur nourriture.
Au moment d’écrire ces lignes, je ne connais pas encore le nombre de visiteurs. Mais selon les statistiques des dernières années, et si mère Nature est de notre côté, nous battrons encore une fois un record. Le nombre de visiteurs, depuis la première édition en 2003, frôle maintenant les deux millions, et l’an dernier seulement, plus de 200 000 personnes ont visité une ferme ou ont participé à la fête agricole au parc Jean-Drapeau.
Cette activité de rapprochement entre les citoyens et les producteurs est toute particulière, car elle va bien au-delà d’une simple communication.
Cet échange permet aux gens de voir comment se font les choses à la ferme et de poser des questions directement aux producteurs sur leurs pratiques. Il permet aussi d’établir un lien de confiance très important avec le consommateur.
La visite de milliers d’enfants accompagnant leurs parents est un autre aspect intéressant des Portes ouvertes. Ils sont curieux, informés et font des liens entre ce qu’ils voient à la ferme et ce qu’ils mangent, ce qu’ils ont vu à la télévision ou ce qu’ils ont trouvé sur le Web.
J’ai passé les Portes ouvertes de l’an dernier au parc Jean-Drapeau. Plus de 38 000 personnes ont visité nos kiosques et ont échangé avec les producteurs présents. Plusieurs de ces visiteurs sont des immigrants récemment installés au Québec qui, comme leurs concitoyens, veulent en savoir plus sur l’agriculture de chez nous. La croissance de la population québécoise reposera de plus en plus sur l’immigration au cours des années à venir. Ce sont nos consommateurs et ils ont des besoins spécifiques. Nous avons donc intérêt à bien comprendre leurs attentes.
La société évolue continuellement. Ce qui était banal hier pour une majorité de gens deviendra peut-être demain une préoccupation importante. La protection de l’environnement et le bien-être animal sont des exemples concrets de réalités qui ont évolué dans notre société. Beaucoup de mythes circulent à ce propos. Deux projets de loi sont à l’étude cet automne sur ces sujets. La communication reste la seule façon de rétablir les faits. Les Portes ouvertes représentent une occasion unique de corriger la perception des gens en présentant des faits.
La journée Portes ouvertes est l’une des plus belles activités au Québec.
Avec les années, elle a acquis une grande notoriété et s’est fait une place dans la mémoire des Québécois. D’abord, parce qu’il s’agit d’une activité pendant laquelle les familles participantes font preuve d’une grande générosité en ouvrant leurs portes et en partageant leurs connaissances et leur passion. Le fondement même des Portes ouvertes est de valoriser notre profession, et les quelque 100 familles qui se relaient d’année en année pour relever ce défi méritent toute notre appréciation. Les Portes ouvertes sont essentiellement basées sur la fierté. Les agriculteurs du Québec sont en effet très fiers de ce qu’ils font. Ils aiment répondre aux questions et en tirent une immense satisfaction, le tout bénévolement.
Un gros merci également aux quelque 2 000 bénévoles qui prêtent main-forte chaque année aux producteurs participants. Plusieurs d’entre eux sont des employés de l’Union qui partagent la même passion que les producteurs pour la profession. Le succès des Portes ouvertes repose aussi sur leur implication soutenue.
En terminant, je ne voudrais pas passer sous silence la contribution de nos partenaires qui soutiennent chaque année cette activité par leurs commandites et leur présence dans les fermes ou au parc Jean-Drapeau. Sans eux, cette journée n’aurait pas le rayonnement que nous lui connaissons.