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Rétrocession définitive des terres expropriées à Mirabel : l'UPA satisfaite

Publié le 15 avril 2019 - Écrit par l'UPA

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L’annonce de la rétrocession des dernières terres expropriées pour la construction de l’aéroport de Mirabel, faite aujourd’hui par le ministre des Transports Marc Garneau, est accueillie avec satisfaction et émotion par l’UPA Sainte-Scholastique‒Mirabel.

« Étant moi-même fils d’expropriés, c’est tout le bagage que je porte depuis des années, toutes les histoires qui m’ont été racontées par d’autres membres de familles expropriées, qui remontent aujourd’hui, a déclaré le président de l’UPA Sainte-Scholastique‒Mirabel, Marcel Denis, visiblement ému.  Je suis très satisfait de cette annonce et je suis convaincu que ce gouvernement veut régler le dossier une fois pour toutes. Pour la suite, un comité sera formé pour voir comment procéder pour la répartition des terres. »

Selon un communiqué officiel émis par Transports Canada, le gouvernement s’engage à reprendre le processus de vente des terrains excédentaires de l’ancienne réserve aéroportuaire de Mirabel, amorcé en 2008, pour les 748 acres restants. La vente sera faite aux anciens propriétaires expropriés en 1969 ou à leur succession.

De très nombreux membres de familles expropriées étaient présents lors de l’annonce, dans une salle comble et chargée d’émotion à l’hôtel de ville de Mirabel. Rita Lafond, porte-parole historique des expropriés de Mirabel, a salué la ténacité de M. Denis, impliqué activement dans ce dossier depuis 2002, et de tous ceux qui se sont engagés dans lutte pour la reconnaissance des droits des familles touchées.

Pour Mme Lafond, le temps est venu, pour le gouvernement fédéral, de s’excuser officiellement. « J’ai vu pleurer tellement de gens, j’ai vu pleurer des hommes… j’espère qu’à Ottawa, on va offrir des excuses. »

Interrogé à ce sujet, le ministre Garneau s’est excusé personnellement auprès de ceux qui ont souffert des expropriations décrétées en 1969, notant qu’à l’époque, les gouvernements étaient moins sensibles aux préoccupations des gens et des communautés. « Je ne peux pas répondre au nom du Canada, mais je peux vous dire, très franchement, qu’on a commis une erreur et on l’admet ouvertement. Ç’a été une grosse erreur, ç’a été mal avisé. On a appris de ces erreurs et on fait les choses différemment aujourd’hui. »