Nous sommes plusieurs à profiter de la période des Fêtes pour offrir à nos proches (et à nous-mêmes) de petites gâteries. On se paye la traite, comme on dit, en s’accordant de petits privilèges et un peu de temps pour ceux qu’on veut gâter. Le temps est une denrée de plus en plus rare et on en manque tous. Les Fêtes, c’est se donner du temps avec les siens.
Se payer la traite, c’est garnir la table des meilleurs aliments et ajouter la petite touche qui donne aux repas des Fêtes leur caractère spécial.
Les produits du terroir fabriqués par les producteurs-artisans du Québec sont tout désignés pour ajouter cette touche à nos festins des Fêtes. L’offre de ces produits est de plus en plus abondante et variée. Le raffinement des consommateurs, la demande croissante pour des produits exclusifs et des expériences gastronomiques ainsi que l’esprit entrepreneurial des producteurs-artisans expliquent en grande partie le nombre de plus en plus important d’entreprises agricoles qui se démarquent dans ce créneau de marché.
La popularité des produits du terroir génère des retombées économiques très intéressantes pour nos régions. L’agrotourisme, à titre d’exemple, représente aujourd’hui 789 entreprises agricoles, 10,6 millions de visites-personne dans les exploitations et un chiffre d’affaires annuel de 192 M$, qui permet de maintenir 3 353 emplois (équivalent temps complet).
Les circuits courts sont depuis longtemps des lieux privilégiés pour trouver les produits du terroir. Les épiceries fines se sont greffées à ce réseau de commercialisation. Même les géants de la distribution, à diverses occasions comme la période des Fêtes, offrent à leurs clients des trésors alimentaires régionaux.
Il est clair que ces produits occuperont une place de plus en plus grande dans notre univers agroalimentaire, sur les marchés d’ici et d’ailleurs.
Nos producteurs-artisans, très souvent issus de la nouvelle génération, font actuellement de petits miracles avec très peu de moyens. Ils font face à des enjeux particuliers liés à la fois à la mise en marché de leurs produits, à la stabilité du revenu et à l’accès au financement.
Pour l’Union, le développement de ce volet de notre agriculture est important, car il répond à une demande des consommateurs. Une consultation préparatoire auprès des fermes de petite taille a mis la table, cet été, à une journée thématique sur leur avenir et leurs besoins.
Au cours de la prochaine année, et comme l’indique l’une des nombreuses résolutions adoptées lors du récent Congrès général, l’Union interviendra auprès de La Financière agricole du Québec et du gouvernement pour qu’on offre à ces entreprises des outils et services adaptés à leur situation. Comme pour toutes les entreprises agricoles, l’accès aux marchés, la gestion des risques inhérents à la stabilité des revenus, l’assurance récolte et l’accès au financement sont les principaux enjeux.
Comme je l’indiquais dès le début de cet édito, la période des Fêtes est une occasion idéale pour offrir (et s’offrir) de petites gâteries. Acheter des produits et des alcools des producteurs-artisans de chez nous contribue à l’essor économique de nos régions. Le faire en cette période des Fêtes est une bonne chose, mais le faire toute l’année durant l’est encore plus. C’est une belle résolution à adopter pour 2018.
Profitez de la période des Fêtes pour rencontrer vos familles et vos amis. Amusez-vous bien et on se retrouve en 2018.
***
Veuillez noter que l’éditorial de Marcel Groleau sera de retour dans l’édition du 10 janvier prochain.
Éditorial La Terre de chez nous
Édition du 20 au 26 décembre 2017
Marcel Groleau, président général