Des démarches entreprises par les Agricultrices du Bas-Saint-Laurent ont porté leurs fruits et permis d'obtenir un financement non récurrent de 30 000 $ du ministère de la Famille, dans le cadre du Programme de soutien financier en matière de conciliation famille-travail. L'objectif? Mener une enquête auprès des familles agricoles de la région en matière de conciliation travail-famille.
Comme le dit si bien Jesse Rioux, présidente des Agricultrices du Bas-Saint-Laurent, alors que les femmes sont aujourd'hui beaucoup plus présentes sur les fermes et prennent part aux tâches agricoles, la gestion du travail dit « invisible » (tâches familiales, domestiques, administratives, etc.) s'en retrouve complexifié et conjuguer les deux sphères peut représenter une charge mentale importante pour les familles et pour les femmes. Or, les services offerts accessibles, lorsqu'ils le sont, ne s'avèrent pas nécessairement adaptés pour celles qui proviennent du milieu agricole et ne permettent donc pas toujours de faciliter le quoitidien des parents, particulièrement en ce qui concerne les jeunes enfants d'âge préscolaire ou du primaire. On peut notamment penser aux garderies ou aux services de garde dont les heures d'opération ne conviennent que rarement aux horaires atypiques que l'on retrouve en agriculture. L'aide aux repas, l'aide aux devoirs, l'aide au tâches ménagères... voilà d'autres services qui pourraient grandement faciliter la vie de ces parents.
Ce projet de sonder les familles agricoles du Bas-Saint-Laurent sur la conciliation travail-famille pourrait donc permettre de mettre en évidence les problématiques et de mettre en lumières différentes solutions aux enjeux vécus. À la suite de la collecte de données, celles-ci seront analysées afin d'en dégager un portrait de la situation et potentiellement des pistes de solutions pour améliorer la situation des familles du Bas-Saint-Laurent. Notamment, différents projets-pilotes pourraient être mis en oeuvre. Ces informations pourraient en outre s'avérer un levier pour obtenir d'autres subventions et, ultimement, services. Il n'est pas exclu que les données servent éventuellement à d'autres régions dans la recherche de moyens structurants pour améliorer les services au secteur agricole. Le sondage, qui sera effectué par une firme externe, sera mené cet automne. À suivre!
Photo : Le Placoteux