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100 ans d’action collective!

Published on 23 August 2024 - By Martin Caron, président général

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Comme chaque année en fin de saison estivale, quelque 200 représentants de l’UPA et de ses organisations affiliées ont participé à la Journée de la rentrée, le 22 août dernier à Trois-Rivières. Avec comme thème « 100 ans d’action collective! », l’activité a notamment permis de dresser le bilan des derniers mois et de traiter des dossiers de l’automne.

La mobilisation du printemps dernier, à laquelle ont participé plus de 4 500 productrices et producteurs à l’occasion de 17 rassemblements régionaux, a bien sûr occupé une grande part des discussions. Ce ras-le-bol majeur s’est exprimé dans la foulée des réponses insuffisantes du gouvernement du Québec aux attentes du milieu, en 2023. Un soutien plus substantiel était requis compte tenu du contexte économique difficile des deux dernières années, auquel s’est ajoutée une série d’événements météorologiques extrêmes affectant durement le secteur horticole (pluies) et l’Abitibi-Témiscamingue (sécheresse). Les besoins étaient grands aussi en ce qui concerne la relève et le secteur porcin.

En juin, le gouvernement du Québec a finalement donné suite à nos demandes en annonçant six mesures totalisant 233,6 M$. On peut certainement souligner l’ouverture du ministre André Lamontagne dans ce dossier, mais aussi l’intervention personnelle du premier ministre François Legault. Il nous faudra suivre attentivement le déploiement de toutes ces mesures.

Ce dénouement marquait une avancée importante, mais les défis à moyen et long terme sont encore nombreux. Je fais notamment référence au contexte géopolitique, à la volatilité des marchés, à la croissance des coûts de production, à l’augmentation des dépenses d’intérêt et à l’endettement croissant. Je fais aussi référence à la pénurie de main-d’œuvre, à la hausse de la valeur des terres, aux changements climatiques, à l’absence d’actualisation de plusieurs programmes de gestion des risques et à l’actuel environnement fiscal et réglementaire, qui ne favorise pas toujours leur croissance.

C’est pourquoi nous continuerons, au cours des prochains mois, de réclamer des budgets, des politiques et des mesures qui reflètent l’importance névralgique de l’agriculture et de l’agroalimentaire dans la collectivité. Et nous croyons fermement que le renouvellement de la Politique bioalimentaire québécoise, l’an prochain, doit servir de tremplin à tous ces égards.

À terme, cet exercice doit répondre aux attentes des productrices, des producteurs, de la relève et de leurs organisations respectives au regard des budgets, des politiques et des programmes, en réaction notamment aux attentes sociétales, aux besoins spécifiques des régions périphériques (MRC prioritaires) et à la réalité des fermes de proximité. Il doit aussi mener à une réglementation environnementale raisonnée qui favorise un environnement d’affaires optimal, qui respecte le rythme d’adaptation des entreprises et qui reconnaît le professionnalisme des productrices et producteurs.

L’aménagement du territoire est aussi un dossier à surveiller, au regard notamment des suites de la Consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles. Il faudra nous assurer que les changements législatifs envisagés, le cas échéant, tendent véritablement vers la défense intégrale de notre garde-manger et le renforcement de l’ensemble des mécanismes nécessaires à sa protection.

Nous surveillerons également l’évolution de plusieurs projets de loi, comme la protection de la gestion de l’offre (C-282), les mines (PL 63), les ressources énergétiques (PL 69), la protection sanitaire des animaux (PL 70), la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre (C-234) et l’établissement de fiducies réputées (fruits et légumes périssables).

Comme son thème l’indique, la Journée de la rentrée était animée par l’un des traits distinctifs du milieu agricole québécois : l’action collective. Notre organisation en fait la démonstration depuis 100 ans cette année, et je suis convaincu que nous continuerons dans la même veine. Paul Doyon, Stéphanie Levasseur et moi vous souhaitons une excellente rentrée syndicale!