L’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au prochain gouvernement de réduire la lourdeur administrative et les coûts inhérents à l’embauche de travailleurs étrangers temporaires (TET) pour les entreprises agricoles canadiennes, en l’occurrence les plus petites.
« La pénurie de main-d’œuvre frappe davantage l’agriculture que les autres secteurs économiques. Les besoins sont importants et le prochain gouvernement doit donner suite aux demandes des producteurs agricoles canadiens en facilitant l’accès à cette main-d’œuvre », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.
La pénurie de main-d’œuvre touche pratiquement tous les secteurs de production. Les tâches en agriculture varient toutefois au rythme des saisons et selon les différents types de culture. Voilà pourquoi les TET doivent pouvoir bénéficier d’un permis de travail leur permettant de changer facilement et rapidement d’employeur en cours de saison. Les délais devraient aussi être réduits pour l’embauche de TET qui participent au programme depuis plusieurs années. Les plus petites fermes n’étant pas en mesure d’offrir des postes à temps complet à un TET doivent, quant à elles, pouvoir s’associer à d’autres entreprises au sein d’une coopérative de main-d’œuvre, par exemple.
Les formalités doivent aussi être révisées afin d’accélérer le traitement des dossiers et d’alléger le fardeau administratif lié aux demandes d’évaluation de l’impact sur le marché du travail, qui représentent des coûts et des délais importants pour les producteurs agricoles. Cette demande est d’autant plus légitime que le contexte de pénurie, dans le secteur agricole, est une réalité reconnue de toutes les instances gouvernementales concernées. Les employeurs horticoles doivent être en mesure de déposer des demandes de TET valides pour deux saisons. Le formulaire de demande peut, quant à lui, être facilement réduit de moitié. Par ailleurs, les employeurs qui utilisent le programme depuis plusieurs années doivent bénéficier d’un processus accéléré.
Un soutien nécessaire
Le prochain gouvernement doit aussi assurer le maintien du Programme d’aide pour l’isolement obligatoire des travailleurs étrangers temporaires, ainsi que sa bonification, afin de couvrir les dépenses supplémentaires que doivent engager les entreprises, et ce, pour aussi longtemps que sera appliquée aux TET la Loi sur la mise en quarantaine.
Rappelons que le montant de 1 500 $ pour aider les producteurs à couvrir une partie des coûts de la période d’isolement obligatoire est passé à 750 $ le 16 juin dernier, et que le programme prendra fin dès demain. Toutefois, il en coûte en moyenne 1 750 $ par travailleur pour assurer la quarantaine de 14 jours à la ferme.
Rehaussement possible des normes de logement
Soulignons également que le gouvernement fédéral a lancé à l’automne 2020 une consultation visant à rehausser les normes de logement pour les TET. Un programme pour soutenir les employeurs concernés est absolument requis advenant l’imposition de nouvelles normes.
Pour en savoir plus sur les enjeux agricoles et forestiers de la campagne électorale 2021, visitez le https://www.upa.qc.ca/fr/campagne-electorale-federale-2021/ This link will open in a new window.