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Une assurance doit combler les pertes

Published on 3 October 2023 - By Pascal Rheault

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Mots du président
  • Textes d’opinion

C'est une vérité de la Palice, mais quand nous payons pour une assurance, nous sommes en droit de s’attendre à recevoir une juste compensation pour les pertes subies lors d’une tragédie.

Dans le cas de l’ASREC foin, ce n’est pas aussi simple, car il s’agit d’une assurance collective qui se base sur des données de stations météo et non sur les pertes réelles dans les champs.

Dans une année moyennement normale, les stations comptabilisent assez correctement les pertes, mais quand nous vivons une année complètement hors norme, comme 2023, les grilles de La Financière agricole du Québec (FADQ) ne semblent pas bien décrire la réalité du terrain.

À commencer par les importantes précipitations de verglas de l’automne et de l’hiver. Je m’en souviens très bien, car le jour de l’assemblée générale du Syndicat local de l’UPA d’Abitibi-Ouest, nous n’avions pas pu nous déplacer à La Sarre tellement il y avait de la glace. Le verglas a complètement gelé le sol et les plantes dans différents secteurs de la région. Cela s’est poursuivi avec un hiver où il y a eu peu de neige. Ajoutons une sécheresse comme nous n’en avions jamais vu ce printemps et cet été. C’en était trop pour les plantes qui n’ont pas poussé. Difficile de nourrir le bétail dans ces circonstances!

Je comprends les producteurs et productrices d’avoir besoin d’un maximum d’information pour prendre les bonnes décisions en ce qui concerne leur entreprise. Aurais-je assez de liquidités pour acheter du foin? Sinon, quelles sont mes options? Quels seront mes coûts de suppléments? Quels seront les impacts sur la productivité du troupeau? Comment l’entreprise pourra-t-elle absorber ces coûts additionnels? De quoi causer bien du stress et même de la détresse!

J’ai eu d’innombrables contacts avec le cabinet du ministre de l’Agriculture et avec la FADQ. Nous avons encore récemment rencontré les représentants de la FADQ pour bien comprendre le programme et les pistes qui peuvent être utilisées afin de cerner le plus réalistement possible les pertes de récoltes. Ils nous ont confirmé qu’il y aura une deuxième avance en octobre.

Nous avons regardé plusieurs éléments avec eux, dont le gel et le verglas. Il semble que les réponses des 212 fermes contactées pour les déclarations de IVEG ne présentent pas, pour le moment, de différences substantielles avec les résultats des stations météo pour les superficies affectées par le gel. Pour la première fauche, ils nous ont indiqué qu’ils sont à valider la proportion d’eau utile de la pluie du 1er mai afin d’en retirer une partie qui n’aurait pas servi aux plantes.

Finalement, pour la deuxième fauche, nous savons que, malgré un peu plus de pluie dans certains secteurs, les plantes n’ont pas poussé à la suite du stress de la sécheresse. La FADQ a mentionné qu’il est possible de réaliser des ajustements pour éliminer une certaine quantité de pluie afin de tenir compte du niveau de la sécheresse. Nous avons demandé à la FADQ de nous informer lorsque les calculs seront plus avancés.

De notre côté, nous continuons à documenter la saison de récolte du foin. À cet effet, il est très important que vous répondiez au questionnaire que nous vous avons envoyé par courriel. C’est notre outil pour mesurer les pertes et les impacts réels afin d’argumenter le dossier.