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La valeur de nos actions

Published on 14 April 2015 - By Jean-Marie Giguère

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  • Citoyen/Citoyenne
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  • Actualités

Vous avez répondu présent et faites la démonstration que l’Union, notre Fédération, est toujours un haut lieu de la démocratie. De vous y voir aussi nombreux m’emplit de fierté. L’augure est bon pour le dynamisme de notre organisation.

Dans les foulées des grands enjeux qui bouleversent présentement l’agriculture au Québec, je souhaite initier une réflexion. Très prochainement, le monde agricole aura à relever des défis. Un seul atout nous permettra d’y parvenir : la solidarité. J’aimerais vous présenter la vision que j’ai de cette carte maîtresse :

« La solidarité fait en sorte que chacun se sente responsable des décisions prises collectivement […].  La solidarité n’a pas pour but d’éliminer les points de vue différents.  Elle ne conduit pas non plus à l’unanimité dans le processus des décisions.  Mais elle amène, une fois la décision prise, la nécessité de respecter la décision du groupe jusqu’au point de la défendre face à des attaques qui pourraient survenir de l’extérieur. »

Roméo Malenfant (2009)

Cette vision de la solidarité est d’autant plus juste que la motivation première de l’implication d’un élu est souvent la volonté d’affirmer et d’exprimer son point de vue. Pour un élu du monde agricole, c’est contribuer, pour ses pairs, à l’avancement de la cause agricole et au développement de son coin de pays. La solidarité nous rappelle alors que bien souvent nos points de vue ne sont qu’une brique à l’obtention du consensus. La décision juste et solidaire dissipe les désaccords.

 S’impliquer dans une instance de l’UPA demande du courage. Se rallier pour le bien collectif, s’oublier pour des enjeux plus grands que soi ou encore faire preuve de compromis sont des actes courageux. L’implication syndicale, la vraie, est celle que l’on retrouve dans le consensus inspiré par le bien collectif. L’engagement, le vrai, est celui de la solidarité. Je salue le courage de mes collègues élus et de mes prédécesseurs qui ont fait, et font encore, la force de notre organisation.

L’édifice de la mobilisation a été ébranlé en Mauricie en 2014. Les coupes drastiques du gouvernement dans les outils de concertation régionale nous obligent à un repositionnement. Il y a cinq ans, le milieu se dotait du Plan de développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Mauricie, le PDAAM. D’une seule voix, les partenaires du territoire se sont entendus pour affirmer haut et fort que cet organisme a été porteur de projets structurants pour l’agriculture et l’agroalimentaire. Ils en ont fait la démonstration : 24 projets initiés, des emplois consolidés. Nos élus nous ont entendus et ont accepté de reconduire le budget de fonctionnement du PDAAM jusqu’à la fin de la présente année. Il nous reste maintenant à réfléchir, avec nos partenaires du milieu, à sa suite.

Je sollicite les élus des MRC et des villes à ouvrir leurs œillères et à les orienter vers le développement régional. Le « chacun pour soi » n’est pas une main gagnante. Soyez imputables du développement endogène des territoires ruraux de la Mauricie. Soyez ceux qui auront levé la main afin que l’agriculture, développeur économique d’importance, prenne son envol. Les projets agroenvironnementaux notamment, ne peuvent s’envisager que sous la loupe du développement régional. J’en appelle à une vision commune. D’ailleurs, la Table de concertation en développement régional (TCRAM), dont l’UPA est un fier partenaire, est un exemple de la force du regroupement. J’appelle nos élus à s’en inspirer.

Le gouvernement a brassé les cartes et les a distribuées différemment. Notre solidarité aurait pu en être ébranlée, mais je constate aujourd’hui qu’il n’est rien. Nous œuvrons au consensus pour que devant un défi à relever, nous soyons plus solidaires que jamais. Nous faisons preuve de courage, car les décisions ne sont pas toujours faciles à prendre. Ensemble, en 2015, nous BÂTIRONS, nous DÉVELOPPERONS, nous MOBILISERONS, pour l’essor de nos fermes et la vitalité de nos villages.

La récolte des justes demandes semées en 2014 sera tributaire des efforts que nous aurons, ensemble, consentis. Je pense ici au dossier de la sécurité du revenu, de la financiarisation des terres agricoles, de notre relève…., autant d’enjeux pouvant fragiliser notre industrie. Avec le retour de la coalition des productions sous ASRA, la Fédération et certains de ses affiliés ont été le fer de lance pour initier des pourparlers en matière de sécurité du revenu.

La Fédération a saisi toutes les occasions d’orienter nos élus gouvernementaux vers les meilleures décisions pour un avenir agricole prospère en Mauricie. D’ailleurs, en juillet dernier, nous avons rapidement, suite aux élections, rencontré le caucus libéral régional. Nous souhaitions ainsi être à l’agenda du développement régional et reconnu comme joueur économique majeur en Mauricie. Suite aux annonces du gouvernement et du projet loi 28 touchant les organismes de développement régional, nous avons répondu présent à la grande mobilisation La Mauricie pour la Vie. Une délégation de pas moins une douzaine de producteurs agricoles ont signifié que les sommes attribuées au développement régional devaient demeurer en Mauricie. Plus récemment, la Fédération a participé à l’opération 125 avec ses consœurs d’autres régions du Québec. 70 députés à l’Assemblée nationale ont été rencontrés par les présidents de Fédération et sensibilisés sur les enjeux du monde agricoles. Nous verrons le fruit de nos efforts au dépôt du budget à la fin du mois de mars prochain.

Bref, il faut veiller au grain et maintenir notre capacité à s’unir autour de ces enjeux cruciaux. Plus que jamais, notre action syndicale se doit d’être concrète et engagée.

Vos représentants sont élus démocratiquement. Ils travaillent avec acharnement pour le bien de l’agriculture en Mauricie. Bien souvent, leur famille et leur entreprise sont relayées au second plan parce qu’ils estiment que leur implication sert une cause plus grande qu’eux-mêmes. Ils ont du cœur au ventre. Ils ont toute mon estime et ma reconnaissance. Il est simple de critiquer, mais la valeur d’un homme (ou d’une femme) se construit par et à travers ses actions et non par ses dires. La critique est recevable lorsque porteuse de solutions. La critique amère et désincarnée n’a aucune valeur. Je me plais à dire qu’ici, à la Fédération de l’UPA de la Mauricie, nous ne sommes pas des parleux… nous sommes des faiseux. Eh oui, à travers nos actions et nos décisions, il est possible que nous nous trompions. Eh oui, qu’à certaines occasions nous n’ayons pas réponse à tout. Mais une chose est certaine qui n’ose rien n’a rien. Je souhaite qu’aucun élu de la Fédération ou de ses affiliés n’est là pour autre chose que la défense des intérêts des producteurs agricoles. Pour cette raison, ils méritent notre reconnaissance, plus encore notre respect. Vous avez une vision du développement de l’agriculture en Mauricie, vous souhaitez émettre votre opinion, les tribunes existent et nous vous écouterons.

À ce titre, nous avons amorcé, en 2014, un grand exercice démocratique, de partage et d’écoute; nous sommes allés à la rencontre de nos producteurs. Nous poursuivrons cette démarche dans la prochaine année. Nous sommes engagés à connaître vos aspirations pour l’Union. La beauté de notre organisation est que depuis près de 90 ans, nous avons su comprendre la nécessité de parler d’une seule voix : celle du producteur agricole.

La valeur de l’Union des producteurs agricoles s’orchestre autour d’actions concrètes d’hommes et de femmes qui ont à cœur leur profession, leur coin de pays, leur mode de vie. La Fédération gagne en force par la proaction, l’innovation, la persuasion de chacun des membres qui la composent. Rappelons-nous : notre organisation n’est viable qu’à travers les actions de ses membres et de leur engagement. C’est sur ces mêmes actions que nous obtiendrons la reconnaissance souhaitée et que nous gagnerons en valeur.

Voilà tout simplement ce qui me motive à aller toujours et encore plus loin dans cette grande solidarité qu’est l’Union des producteurs agricoles. Que cette philosophie soit toujours au cœur des décisions de notre organisation. Les rencontres récentes de nos producteurs nous confirment dans notre rôle de défenseurs des intérêts de l’agriculture au Québec.

Producteurs agricoles, membres élus, délégués, partenaires du milieu, permanents de la Fédération, ce que je constate c’est que vous êtes tous des valeureux. Nous sommes tous des valeureux. Merci de nous faire confiance. Merci de me faire confiance.