Longueuil, 24 novembre 2023 – Dans le cadre de l’actuelle consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles, l’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au gouvernement du Québec de réitérer l’autonomie alimentaire comme priorité nationale en soumettant des propositions concrètes visant à renforcer la protection des activités agricoles actuelles et futures.
« À l’occasion du premier thème de la consultation, nous avons démontré au gouvernement du Québec qu’il sous-estimait de beaucoup les pertes de superficies agricoles des 25 dernières annéesThis link will open in a new window. Aujourd’hui, nous lui rappelons que les menaces au maintien et au développement des activités agricoles sont nombreuses et urgentes à contrer », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Rappelons que la zone agricole ne représente qu’environ 4 % du territoire québécois. Les agricultrices et les agriculteurs n’ont accès qu’à la moitié (2 %) de cette superficie en raison, notamment de nombreux obstacles comme des lacs, des cours d’eau, des milieux humides, des boisés, des surfaces rocheuses, des sablières, des commerces, des industries, des lignes de transport d’électricité, de gaz ou de pétrole, des routes, des autoroutes, des résidences, etc. Malgré cet accès limité, la zone agricole continue d’être grugée par l’étalement urbain, l’activité de spéculateurs financiers et immobiliers, les projets industriels et la construction d’infrastructures, entre autres pour le transport.
Le deuxième thème de la consultation (les activités agricoles) s’attarde malheureusement trop peu à la précarité des activités de nos agricultrices et agriculteurs. Cette situation nuit au développement de toute l’industrie agroalimentaire et compromet les ambitions alimentaires des Québécoises et des Québécois.
Parmi ces menaces, mentionnons la protection inadéquate des activités agricoles dans la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA), l’imputabilité déficiente des municipalités régionales de comté (MRC) ainsi que la multiplication des règlements locaux et régionaux.
À ces enjeux s’ajoutent l’implantation croissante d’usages non agricoles en zone verte, l’absence de garanties dans la planification et la gestion des cours d’eau, un dédale législatif et administratif à la fois complexe et sans plus-value ainsi que la pression grandissante des projets énergétiques (éoliens) et d’extraction (mines, carrières et sablonnières) en milieu agricole.
« Avec seulement 0,24 hectare en culture par habitant, un ratio 15 fois plus bas que l’Alberta, six fois plus bas que le Canada, deux fois plus bas que la France et cinq fois plus bas que les États-Unis, le Québec ne peut pas se permettre de banaliser les menaces qui pèsent sur le territoire et les activités agricoles. Il peut encore moins envisager des assouplissements aux lois et règlements sensés les protéger, comme le fait actuellement le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec », a conclu Martin Caron.
Les communiqués, documents et mémoires de l’UPA préparés dans le cadre de la consultation sont disponibles ici.
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Renseignements :
Maxim Labrecque
Coordonnateur relations publiques, médiatiques et gouvernementales
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