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Rapport Pronovost sur la relève agricole : rien de concret

Published on 30 May 2016 - By l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) considère que le rapport de Jean Pronovost rate la cible et ne propose rien de concret pour appuyer la relève agricole québécoise. « Les besoins exprimés par la relève et les solutions qu’elle préconise sont absents de ce rapport. C’est particulièrement décevant, d’autant plus que les problématiques et les solutions sont connues depuis longtemps », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau, en réaction au rapport sur la relève agricole présenté aujourd’hui par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Pierre Paradis.

Rappelons qu’en 2015, le ministre de l’Agriculture a mis un terme aux travaux en cours du comité de transition UPA-FRAQ-MAPAQ-FADQ (Financière agricole du Québec) pour mandater monsieur Jean Pronovost, un intervenant bien connu pour son aversion à l’approche collective et la mise en marché ordonnée. Ce mandat, accordé sans appel d’offres, s’est déroulé sans une seule rencontre avec la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), qui regroupe quelque 1 700 membres et dont la mission est de rassembler et défendre les intérêts des jeunes agriculteurs.

M. Pronovost affirme d’emblée que notre modèle agricole se compare avantageusement à celui des autres provinces canadiennes (nombre d’entreprises avec une relève, pourcentage d’agriculteurs de moins de 40 ans, plus haut taux de renouvellement des générations au Canada, relève mieux formée, etc.), mais entame par la suite le procès des mécanismes et de l’environnement d’affaires ayant permis d’atteindre cette marque distinctive.

Pour le président général de l’Union, la méthode Pronovost est un véritable paradoxe. « L’approche collective est une des réponses à la volatilité des prix sur les marchés, les risques inhérents à la pratique agricole et la périssabilité de nos produits. Cette approche assure un approvisionnement stable aux fournisseurs, permet à tous les producteurs de participer, peu importe leur région, et explique en grande partie nos succès. Pourquoi s’attaquer à ces réalisations? Pourquoi banaliser des phénomènes démontrés comme l’accaparement des terres agricoles et faire l’apologie du modèle Pangea, rejeté par la plupart des jeunes? Pourquoi plaider pour plus de morcellement des terres alors que la majorité des terres au Québec sont de taille relativement modeste et que le morcellement est déjà permis quand il est autorisé par la Commission de protection du territoire agricole du Québec? Pourquoi accuser les agriculteurs de provoquer eux-mêmes la hausse de la valeur des terres qu’ils dénoncent? Pourquoi s’attaquer spécifiquement au secteur laitier quand il affiche des résultats si éloquents au chapitre de la relève? », a questionné M. Groleau.

En octobre 2015, à l’occasion d’un grand rassemblement à Montréal This link will open in a new window, la relève agricole avait pourtant déposé un rapport étoffé sur ses aspirations et ses besoins pour nourrir le Québec de demain. En complément des outils de mise en marché collective et des programmes de sécurité du revenu, ce rapport proposait des mesures stratégiques et spécifiques à la relève visant à faciliter l’accès des jeunes à la terre, bonifier et adapter les aides existantes aux nouvelles réalités de l’agriculture et inciter la génération cédante à planifier à l’avance le transfert à la génération suivante.

La gestion des risques et la sécurité du revenu sont des enjeux majeurs pour la relève agricole. Pourtant, le ministre Paradis n’a pas encore donné suite aux recommandations du groupe de travail UPA-MAPAQ-FADQ, déposées il y a plus d’un an. Il est urgent que le gouvernement donne ce signal aux producteurs et à leur relève afin de rétablir leur confiance en l’avenir et de stimuler leurs investissements.

Pour l’Union, le rapport de M. Pronovost est extrêmement décevant. « Encore une fois, on a perdu un temps fou alors que la relève était l’une des grandes priorités identifiées par le premier ministre du Québec lors de l’assermentation de M. Paradis. Deux ans plus tard, les jeunes attendent toujours », a conclu M. Groleau.