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Un défi unique en matière de main-d’œuvre agricole

Published on 1 June 2016 - By l'UPA

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  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

À l’occasion de la 19e assemblée générale annuelle d’AGRIcarrières le 25 mai dernier, les intervenants présents ont eu la chance d’assister en primeur à une présentation des plus intéressantes sur le marché du travail en agriculture.

La présentation de Jean-Charles Le Vallée, PhD, chercheur principal au Centre pour l’alimentation au Canada (Conference Board du Canada), reprenait les grandes lignes d’un projet de recherche effectué pour le compte du Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture. Les résultats du projet seront officiellement diffusés en juin prochain.

Durant sa présentation, M. Le Vallée confirmait notamment que l’agriculture est aux prises avec un défi unique en matière de main-d’œuvre dont les conséquences sont bien réelles.

La rareté de la main-d’œuvre est en effet très élevée en agriculture. En 2014, 1 emploi sur 12 était vacant dans le secteur agricole, comparativement à 1 sur 36 dans tous les autres secteurs. Ces emplois vacants ont coûté à l’industrie 116 M$ en pertes de ventes au Québec, soit 1,4 % des ventes totales. Quelque 11 % des employeurs ont déclaré avoir dû reporter ou annuler des plans d’expansion en raison des emplois vacants.

L’avenir est tout aussi préoccupant. D’ici 2025, la demande de main-d’œuvre agricole au Québec diminuera de 3 400 travailleurs, mais la main-d’œuvre agricole disponible baissera encore plus, soit de 5 300 travailleurs. L’écart entre l’offre et la demande de main-d’œuvre s’élargira donc encore plus d’ici moins de 10 ans, passant de 8 700 à 10 600 postes.

Les défis pour le Québec sont donc nombreux. Près des trois quarts des producteurs éprouvent des difficultés à attirer des jeunes et plus de producteurs québécois rapportent des défis de compétences des candidats (incluant des compétences essentielles comme lire et écrire) que la moyenne nationale. Aussi, le taux de roulement est particulièrement élevé au Québec (2e au Canada) et l’utilisation considérable de travailleurs étrangers expose les producteurs aux risques politiques liés aux programmes.

Ces résultats appellent à réagir. Du côté d’AGRIcarrières, les enjeux sont spécifiquement d’attirer et de diversifier les bassins de main-d’œuvre, de disposer de ressources compétentes et qualifiées et de retenir la main-d’œuvre par de bonnes pratiques de gestion des ressources humaines. Chacun de ces enjeux pose des défis particuliers, qui nécessitent des actions spécifiques.

Il est clair que la rareté de la main-d’œuvre dans le secteur agricole est un enjeu majeur pour les producteurs. Comme je le mentionnais, le phénomène est à ce point important qu’il a un impact sur les investissements, ce qui nuit terriblement au développement du secteur. D’où la présence de cet enjeu dans la stratégie agroalimentaire québécoise demandée en décembre dernier par l’UPA et le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, avec l’appui de La Coop fédérée, de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval et du Mouvement Desjardins. D’où aussi l’importance des programmes de sécurité du revenu afin de favoriser une stabilité optimale pour investir et maintenir, voire augmenter, notre capacité concurrentielle.

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