Comme producteur les défis de performance ne manquent pas. Obtenir de bons résultats en élevage ou aux champs, malgré les aléas de dame nature et la règlementation toujours plus contraignante, demande beaucoup d’énergie et de compétences.
Les fluctuations de prix, même dans les productions sous gestion de l’offre, fragilisent la rentabilité des entreprises et accentuent le stress chez les gestionnaires. Ce qui amène certains à poser des gestes regrettables et attise les frustrations et la critique envers nos organisations et nos dirigeants.
Le défi de nos organisations est d’obtenir les meilleurs revenus possibles pour les producteurs dans un contexte de bas prix planétaire. Des résultats qui ne sont pas toujours à la hauteur des attentes provoquent insatisfaction, division et nuisent à notre pouvoir de négociation devant des acheteurs de moins en moins nombreux et de plus en plus gros. Si s’allier entre elles est bénéfique pour des multinationales, c’est drôlement plus important pour les producteurs de faire front commun. Le défi de l’Union est de défendre à la fois les intérêts des petites, des grandes et des très grandes entreprises. Mission difficile, mais possible.
Les perspectives d’avenir pour l’agriculture du Québec sont très bonnes. Les changements climatiques devraient nous affecter moins que le reste de l’Amérique et la demande pour les produits agroalimentaires est en hausse. Pour investir, il faut toutefois que les opérations génèrent des profits. Il faut aussi disposer de programmes de sécurité du revenu adéquats et maintenir les performances de la mise en marché collective. Le Québec a pris du retard sur l’Ontario où le gouvernement a priorisé l’agriculture comme secteur économique à développer.
Espérons que le sommet de l’alimentation prévu pour l’automne au Québec, jumelé aux nouveaux programmes fédéraux, change la donne. Le sommet doit aussi déboucher sur une véritable politique d’aide à la relève favorisant son établissement comme propriétaire gestionnaire et non comme travailleurs agricoles.
La récente annonce d’avances de fonds de la Caisse de dépôt et du Fonds de solidarité de la FTQ dans Pangea représente une mauvaise nouvelle. Il s’agit de concurrence déloyale pour un producteur n’ayant pas accès à autant de capital. (lire Pangea, mythes et réalités, page 3).
Soyez assurés que vos dirigeants et les employés de l’Union déploient beaucoup d’efforts pour obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs prix. Si vous en doutez, la critique est permise, mais doit demeurer constructive et toujours émise dans le but de renforcer nos organisations.
L’Union a lancé à la mi-mai une superbe campagne publicitaire. « On fait tous partie de la recette » a pour but de valoriser la profession, d’afficher notre fierté et d’inciter le consommateur à mettre nos produits dans son assiette.
Bon été à tous. Je nous souhaite de bonnes récoltes et de profiter de périodes de repos entre les périodes intensives.