L’UPA d’Abitibi-Témiscamingue choquée par cette décision précipitée.
Rouyn-Noranda, le 30 juin 2016 – La décision de la Financière agricole, prise le 29 juin, d’abolir l’ASRA pour les productions de maïs, soya et pomme de terre est tout à fait choquante et fort préoccupante pour l’agriculture de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle démontre le manque flagrant de vision du gouvernement pour le développement de l’agriculture.
« Notre préoccupation a toujours été que si le gouvernement abolissait l’ASRA dans certaines productions, que la porte était alors grande ouverte pour qu’il abolisse le programme dans les autres secteurs assurés, tels que le bovin, l’ovin, etc. La décision de la Financière est un pas vers cette direction. Il s’agit d’un manque de respect du gouvernement envers le secteur agricole considérant que le ministre Paradis aurait pu donner des orientations différentes à La Financière » nous dit Sylvain Vachon, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue. « Alors que notre ministre régional tentait de nous rassurer sur l’avenir du programme d’ASRA, lors de notre rencontre le 4 juin dernier, il est fort décevant de constater qu’il endosse cette orientation. Cela malgré que nous ayons fait valoir les effets très négatifs qu’une telle décision pourrait avoir sur notre région » ajoute-t-il.
Selon Pascal Rheault, président des Producteurs de grains de l’Abitibi-Témiscamingue : « Cette décision est incompréhensible. Surtout considérant que moins de la moitié des producteurs visés par le vote (dans le maïs-grains) se sont exprimés et que le vote était serré. L’empressement de le Financière à prendre cette décision démontre à quel point il s’agissait d’une orientation définie d’avance par le gouvernement et que toutes les conditions avaient été mises en place pour influencer le vote en faveur de l’abolition de l’ASRA.»
Rappelons que la FADQ a demandé aux producteurs, ces derniers mois, de faire un choix définitif entre l’ASRA et les programme AGRI. L’ASRA est un programme de partage des risques qui protège les entreprises contre la volatilité des prix des marchés. Les programmes AGRIS sont axés sur l’autogestion des risques et ils sont inefficaces en période prolongée de bas prix. En axant sur les AGRIS, le Québec va à contre-sens des autres pays du monde qui délaissent ce genre de programmes. Aucune évaluation d’impact n’a été réalisée par la FADQ au regard des disparités régionales. La décision d’hier aura probablement un impact plus important sur les régions périphériques comme la nôtre. C'est aussi ce qui explique que les producteurs étaient si partagés quant aux choix entre les deux programmes.
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Source :
Anne-Marie Trépanier, responsable des communications et de la vie syndicale
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