Rouyn-Noranda, le 31 octobre 2017 – Les productrices et producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue sont réunis aujourd’hui pour faire le point sur les dossiers de l’heure. C’est sous le thème « On fait tous partie de la recette » que se tient la quarante-neuvième assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) d’Abitibi-Témiscamingue. Le potentiel de développement de l’agriculture témiscabitibienne et québécoise sera au cœur des discussions.
À cette occasion, les délégués pourront échanger sur leurs préoccupations et déterminer ensemble les actions à mettre en place pour relever les défis de l’année à venir. Également au programme de la journée, un conférencier de renom, François L’Italien, chercheur à l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) et professeur associé au département de sociologie de l’Université Laval. Sa conférence porte sur les solutions pour développer l’agriculture afin que chacun y mette son grain de sel! Par ailleurs, Pierre Lemieux, vice-président général de l’UPA est présent pour échanger sur les dossiers chauds avec les participants et participantes.
« Si l’on veut concocter la recette d’une agriculture régionale forte, qui a la capacité de développer son plein potentiel, tous les ingrédients sont importants : les agricultrices et agriculteurs par leurs actions individuelles et leurs actions collectives ainsi qu'un gouvernement qui reconnaît et appuie les agricultrices et agriculteurs. Avec ces ingrédients réunis, il est possible de répondre aux attentes des consommateurs, de nourrir le monde, de créer de la richesse et d’habiter le territoire », a déclaré le président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, Sylvain Vachon, en marge de cette assemblée.
Selon une étude d’ÉcoRessources Consultants, réalisée en début d’année, le Québec pourrait hausser sa production de 30 % au cours de la prochaine décennie et créer 21 000 nouveaux emplois, si les conditions nécessaires sont réunies. Pour le secteur agricole, il s’agit d’un défi stimulant et la future politique bioalimentaire du Québec doit grandement s’en inspirer. Des gestes concrets sont en effet requis :
- des efforts soutenus en développement des marchés;
- des produits qui répondent aux exigences croissantes des consommateurs;
- des programmes de gestion des risques adaptés pour compenser les désavantages régionaux;
- l’accès au financement et un soutien à l’investissement;
- un appui indéfectible à l’établissement et à la relève agricole;
- des investissements additionnels en recherche et développement;
- des mesures d’accompagnement pour les régions;
- un environnement réglementaire favorable et équitable par rapport à la concurrence.
Les productrices et producteurs agricoles d’Abitibi-Témiscamingue demandent au gouvernement du Québec d’inclure ces conditions gagnantes dans sa future politique qui est prévue pour 2018. Ils plaident en faveur d’une bonification significative des programmes de gestion des risques, qui doivent tenir compte des particularités régionales, et pour la mise en place de mesures limitant l’accaparement des terres.
Le vice-président général de l’UPA, Pierre Lemieux, rappelle que la fiscalité foncière est également un enjeu : « En début d’année, le gouvernement du Québec a pris une bonne décision en abandonnant sa réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles. Il faut maintenant se remettre au travail et trouver des solutions à long terme. L’augmentation importante du fardeau fiscal des producteurs, en raison notamment de la hausse substantielle de la valeur des terres (800 % en vingt ans), exige des changements au Programme de crédit de taxes foncières agricoles. L’UPA a des propositions intéressantes à formuler au gouvernement et aux municipalités ».
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Source : Mariève Migneault, B.A.A., responsable des communications et de la vie syndicale
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