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La deuxième coupe de foin aussi catastrophique que la première dans certains secteurs

Published on 21 September 2023 - By l'UPA

Category :

  • Abitibi-Témiscamingue
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

Rouyn-Noranda, le 21 septembre 2023. – Malgré la pluie un peu plus régulière des dernières semaines, les producteurs et productrices agricoles de certains secteurs de l’Abitibi constatent à regret que le foin ne pousse toujours pas dans leur champ et que la deuxième coupe sera à nouveau très famélique.

La catastrophe pourrait signifier des difficultés financières importantes pour plusieurs entreprises si la Financière agricole n’interprète pas bien l’ampleur des dommages à la deuxième coupe de foin.

« Nous prenons les devants aujourd’hui pour montrer que la sécheresse et le gel hivernal n’ont pas affecté que la première coupe, mais aussi la deuxième. Notre grande crainte est que la FADQ se fie uniquement à ses grilles d’analyse et juge qu’il y a eu suffisamment de pluie et qu’il n’y ait pas ou peu de compensation pour la deuxième coupe. Or, ils doivent se déplacer sur le terrain pour venir voir les dommages. C’est une situation exceptionnelle et unique et la situation devrait être traitée comme telle. », a mentionné le président de la Fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.

Le déficit hydrique du printemps et du début de l’été a été à ce point important que les plantes n’ont pas poussé, malgré la pluie. Les producteurs et productrices agricoles accusent des pertes de production très importantes qui entraînent des répercussions majeures sur leur entreprise.

« Après la première coupe, on espérait pouvoir se reprendre avec la deuxième. Mais il y a encore moins de foin que lors de la première. Si bien que l’on a décidé de ne pas couper certains champs qui auraient coûté plus cher à récolter que la valeur du foin que l’on aurait pu y récolter. On n’a jamais rien vu de tel », indique le propriétaire de la ferme DEM Migneault Inc. du quartier Mont-Brun, à Rouyn-Noranda, Éric Migneault.

« Plusieurs producteurs et productrices agricoles subissent un grand stress, car ils ignorent le montant de l’indemnité qu’ils recevront. Ils n’ont aucune prévisibilité et ne savent pas comment ils vont nourrir leur troupeau cet hiver, car ils n’ont pas de liquidités. Le prix des suppléments en production laitière a bondi et on ignore toujours comment nous pourrons faire venir les dizaines de milliers de balles de foin qui seront nécessaires en production animale. Ils hésitent à vendre des animaux reproducteurs, car c’est leur gagne-pain. Mais s’ils n’ont pas les ressources pour les nourrir, ils n’auront peut-être pas le choix. Certains ont d’ailleurs commencé à réduire leur troupeau », déplore le président de la Fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.

Le copropriétaire de la ferme Lafontaine-Noël, Éric Lafontaine, estime qu’il n’est pas normal de ne pas recevoir une juste compensation lorsque l’on est assuré. « On a fait ce qu’il fallait en cotisant à une assurance. Une sécheresse, ça peut arriver et c’est pour ça qu’on paie une assurance. Mais celle-ci doit être en mesure d’établir la valeur exacte des pertes et de compenser ces pertes », a-t-il dit.

L’assurance doit compenser

La plupart des producteurs et productrices agricoles cotisent à l’Assurance récolte (ASREC), un programme de la Financière agricole du Québec. En cas de gel hivernal, de sécheresse ou de surplus de pluie, les producteurs et productrices inscrits reçoivent une indemnité. Or, l’avance reçue en août, qui devait compenser les pertes de la première coupe de foin et pour le gel hivernal, n’a pas pris en compte l’ampleur des pertes pour les raisons suivantes :

  • La Financière agricole a sous-estimé la sécheresse, car selon les critères de la FADQ, la pluie tombée le 1re mai a servi à faire pousser les plantes, mais en Abitibi à cette date, le sol était encore gelé.
  • La méthode d’évaluation de la Financière agricole pour le gel hivernal est loin de refléter les pertes constatées sur le terrain. De plus, la FADQ n’a pas pris en compte les épisodes importants de verglas de l’automne et l’hiver dernier qui ont contribué à la mortalité des légumineuses dans les champs de certains secteurs de la région.

 

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Pour information :

David Prince, responsable des communications et de la vie syndicale

Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue

Tél. : 819 762-0833, poste 4312, dprince@upa.qc.ca