L’automne est la saison où les agriculteurs reçoivent une vague d’amour. Les vendanges, les vergers, les virées gourmandes sont autant d’occasions d’admirer les paysages flamboyants.
François Bourassa
Président de la Fédération de l'UPA-Estrie
Cette période d’engouement met un baume sur l’année difficile qui se termine. Plusieurs productions subissent des baisses de prix à cause de la guerre politique et commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine.
Les attaques envers notre profession, nos élevages et nos façons de cultiver nous laissent, de surcroît, un goût amer. L’année a vu passer son quota de désinformation sur le bien-être animal, sur la viande végétale, sur les pesticides, sur les bandes riveraines et sur la qualité de l’eau.
L’agriculture, souvent accusée à tort, fait pourtant partie de la solution à bien des enjeux environnementaux ou de santé publique. Tous ces sujets méritent qu’on s’y attarde avec discernement et sans évacuer les multiples nuances. En cette ère de sensationnalisme et de polarisation, le défi est d’autant plus grand. Mais nous le relèverons encore une fois!
Heureusement, nous sommes encore relativement à l’abri des extrémistes. En France, des activistes ont détruit des cultures et se sont attaqués aux bouchers. Les Québécois sont plus sobres, espérons qu’ils le demeurent. Plus que jamais la force du nombre fait la différence. L’Union met beaucoup d’efforts pour corriger les perceptions et bonifier le débat public.
Le monde agricole s'adapte. Il se prépare déjà à faire face aux changements climatiques. Pour ralentir ces changements, des investissements en recherche doivent venir soutenir les agriculteurs désireux d’améliorer leurs pratiques.
Pour sauver l’humanité, consommer localement devra aussi devenir un réflexe quotidien pour un plus grand nombre de citoyens. Les agriculteurs sont capables de nourrir les populations tout en préservant les ressources. Ils créent des emplois et de la richesse. Pour y arriver, ils doivent pouvoir compter sur des revenus décents. L’Union y travaille sans relâche tout en favorisant la qualité des services aux producteurs; notamment, afin qu’ils puissent s’occuper de leur santé mentale ou recevoir la formation permettant d’éviter des accidents. Dois-je vraiment vous rappeler que travailler sous l’effet du stress augmente les risques?
Je termine ce bilan annuel en remerciant toutes les administratrices et tous les administrateurs qui s’impliquent pour la cause; plus spécialement les membres du conseil d’administration et du conseil exécutif. Je remercie grandement nos employés qui performent pour défendre nos intérêts. Il m'est toujours agréable de travailler avec vous.
Merci à Diane Lacroix pour sa persévérance. Je lève mon chapeau devant ses 35 ans à travailler pour les agriculteurs.
Pouvoir vous représenter est en soi un privilège. Je vous remercie pour la confiance que vous m’accordez depuis 2009.