Les producteurs agricoles de la Mauricie ont exprimé aujourd'hui leur profonde frustration face à la crise qui frappe leur secteur et à l'inaction persistante du gouvernement à cet égard. Malgré les efforts déployés par l'Union des producteurs agricoles (UPA) pour proposer des solutions concrètes, le gouvernement est resté indifférent aux défis auxquels sont confrontés les agriculteurs québécois.
Aujourd'hui, plus d’une centaine de producteurs agricoles ont convergé vers le centre-ville de Trois-Rivières dans le cadre d'une manifestation organisée par la Fédération de l’UPA de la Mauricie. Des convois de tracteurs provenant des quatre coins de la région ont occupé la rue des Forges. Ils se sont ensuite réunis au Parc portuaire, où des producteurs ont pu exprimer les préoccupations et les revendications de la communauté agricole.
Des solutions à portée de main
L'UPA a proposé au fil des dernières années, des solutions concrètes pour aider les producteurs à traverser cette période difficile. Malheureusement, le gouvernement a fait la sourde d'oreille à nos demandes et a refusé de prendre les mesures nécessaires pour soutenir notre industrie.
« Face à cette inaction, les producteurs agricoles de la Mauricie et du Québec se sont sentis abandonnés et laissés pour compte. », s’est désolé Martin Marcouiller, président de l’UPA Mauricie. « Nous demandons depuis plusieurs mois, en vain, de soutenir notre secteur et de reconnaître l'importance cruciale de l'agriculture pour notre économie et notre sécurité alimentaire. »
À bout de ressources et d’écoute, les producteurs de la région ont donc joint le mouvement provincial en se faisant voir et entendre dans les rues.
« Ce n’est pas faute de ne pas avoir essayé! », mentionne Raphaël Grenier-Damphousse, président de la Relève agricole de la Mauricie. Nous avons multiplié les rencontres avec les 125 députés de l’Assemblée nationale, nous avons exprimé notre désarroi dans les médias, et plus récemment, nous avons lancé la campagne #MaisToutVaBien dans les réseaux sociaux, pour témoigner de l’ampleur de la crise que nous vivons. Malgré tout, le ministre est demeuré insensible. »
Les demandes des producteurs
La crise en agriculture touche malheureusement toutes les productions sans distinction. Les problèmes sont complexes et demandent une intervention soutenue de l’état. Rappelons que l’année 2023 a été difficile pour un grand nombre d’entreprises agricoles en raison, notamment, du contexte économique et des événements météorologiques extrêmes. À ces difficultés mentionnons plusieurs défis et obstacles persistants, tels le soutien et l’accompagnement en deçà des attentes et des besoins, l’actualisation très attendue des programmes, la lourdeur administrative ainsi que les menaces grandissantes au territoire et aux activités agricoles et forestières.
L’UPA demande notamment que le gouvernement adapte les programmes actuels pour faire face aux défis climatiques, actualiser les programmes d’aide à la relève, et alléger le fardeau administratif des producteurs.
« Les producteurs veulent être placés au cœur de la solution. Nous sommes proactifs, nous proposons des solutions, maintenant, le ministre Lamontagne doit agir! », a exigé M. Marcouiller.
D’autres rencontres avec les députés provinciaux sont déjà au programme pour les semaines à venir; les producteurs maintiendront la pression tant qu’ils n’obtiendront pas des résultats.