Dans le cadre d’un projet d’intervention communautaire en santé, des étudiantes de 1re année au doctorat en pharmacie de l’Université de Montréal, en partenariat avec l’association à but non lucratif Victimes des Pesticides du Québec This link will open in a new window (VPQ), ont produit une vidéo (présentée dans le cadre d’une activité de l’UPA de la Montérégie le 22 mars) comprenant le témoignage percutant de M. Serge Girard, atteint de la maladie de Parkinson et fondateur des VPQ. Son message visait à sensibiliser la population à ce sujet. Depuis 2021, les personnes atteintes de la maladie répondant aux critères nécessaires peuvent soumettre une demande d’indemnisation.
Il est frustrant d’apprendre que s’il n’avait pas fait le beau métier de nourrir la population, il n’aurait pas vieilli avec les conséquences de son exposition professionnelle aux pesticides. Âgé de 70 ans, il souffre de perte d’odorat, de raideur musculaire, de perte de mémoire accélérée et de plusieurs autres symptômes insidieux du Parkinson. Personne ne l’a averti des risques, lui assurant même que les produits qu’il utilisait contre les mouches n’étaient pas dangereux pour sa santé. Avec le seul port de masques en coton qui ne filtrent pas les pesticides, et avec une exposition importante, son système nerveux a commencé à dégénérer lentement, mais sûrement.
Diagnostiqué en 2014 par un médecin spécialiste des maladies professionnelles, c’est à ce moment qu’il a appris la relation entre les pesticides et le Parkinson. Il ne s’attendait pas du tout à cette conclusion, sa visite ayant pour but de vérifier la cause de spasmes à ses deux bras. M. Girard précise que depuis ce jour, pour ralentir cette maladie dégénérative, il est obligé de prendre des médicaments puis de faire des exercices physiques quotidiennement. Malgré ce, peu à peu, il constate la perte inévitable de son autonomie.
Quand on lui demande s’il a des conseils pour les agriculteurs, il affirme que l’utilisation des équipements de protection individuelle est indispensable contre certains risques, comme les éclaboussures, mais qu’au bout du compte, il est primordial de diminuer l’utilisation des pesticides. Il reconnaît le besoin d’une agriculture rentable. Ainsi, il soulève l’importance d’investir en recherche pour trouver des moyens alternatifs et de former des agronomes qui s’intéresseraient sérieusement à cet enjeu. C’est aussi le rôle du gouvernement d’accepter ou de refuser certains produits et de veiller à la santé des agriculteurs.
Merci à VPQ, à Serge Girard et aux étudiantes impliquées pour leur travail de sensibilisation aux effets des pesticides.
Quelques outils pour la prévention lors de l’utilisation des pesticides
Napperon - Avec les pesticides , c’est la sécurité avant tout! This link will open in a new window
Affichettes délais d’entrée au champ This link will open in a new window
Liste de vérification à l’intention des producteurs agricoles This link will open in a new window