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On se mobilise le 26 avril prochain!

Published on 12 April 2024 - By Pascal Rheault

Category :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion
  • Inflation

Vous avez vu les chiffres : Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit une baisse de 87 % du revenu net des producteurs agricoles en 2024 par rapport à 2023.

La chute est intolérable et je sais que vous vivez difficilement cette situation sur vos entreprises. La hausse des taux d’intérêt et du coût des intrants frappe durement toutes les entreprises, les grandes comme les petites. Les revenus n’ont pas suivi.

Je reçois plusieurs commentaires de producteurs et productrices qui sont en détresse et qui souhaitent que la situation change, entre autres pour que le gouvernement réduise les normes et la paperasse, et qu’il y ait une injection d’argent public afin d’aider les entreprises à passer au travers de la crise.

J’ai été aussi choqué que vous du dernier budget Girard qui est totalement inacceptable et qui n’aidera en rien les producteurs, car il n’y a aucun argent neuf en agriculture.

Mobilisation

Nous avons été la première région à nous mobiliser sur ces enjeux en avril 2023. Il y a eu la marche pour l’avenir de l’agriculture en décembre dernier, en marge du Congrès général, de multiples rencontres politiques avec le premier ministre, le ministre et les partis d’opposition. Les autres régions se sont mobilisées à leur tour.

Vous avez été nombreux et nombreuses à nous demander de sortir les tracteurs nous aussi. C’est donc un an jour pour jour après la mobilisation « Agriculture sous pression » que nous nous regroupons à Rouyn-Noranda pour demander que l’agriculture soit une priorité!

C’est maintenant le temps d’affirmer qu’il faut un « STOP à l’agriculture sous pression! ». Les trois urgences prioritaires en région et au Québec pour éviter des fermetures d’entreprises : mettre en place un bouclier financier de 300 M$ dans un programme de couverture d’intérêts, indemniser pour les pertes de récolte de 2023, dont la sécheresse dans notre région, et obtenir un allègement réglementaire en environnement.

Ensuite, à court terme, les gains que nous visons sont une hausse des budgets et du soutien agricole (relève, sécurité du revenu, rétribution pour les bonnes pratiques et adaptation aux changements climatiques), la protection des terres et des activités agricoles, moins de paperasse et des programmes flexibles et efficaces.

L’agriculture est à un moment charnière. Les enjeux à adresser sont nombreux. Le succès de cette pression dépend de chacun de vous et c’est tous ensemble que nous aurons une force de frappe!

Rencontre du ministre de l’Agriculture

Je souhaite aussi revenir sur la rencontre que j’ai obtenue avec le ministre de l’Agriculture, le 18 mars dernier, à Drummondville, pour lui demander une intervention spéciale relativement aux pertes de récolte non indemnisées par l’assurance récolte. J’étais accompagné d’Éric Lafontaine, de notre comité ASREC foin, et de Vincent Chrétien, agronome chez Sollio Agriculture, qui a présenté une analyse qu’il a réalisée sur le gel hivernal.

Nous avions également en main des documents produits par Carole Lafrenière, professeure retraitée de l’UQAT, et par Frédérique Lavallée, agronome, étudiante au doctorat en sylvopastoralisme à l’UQAT.

Ces documents venaient appuyer les pertes que nous avons constatées sur le terrain et les impacts de la sécheresse sur les plantes.

Le ministre s’est engagé, lors de cette rencontre et par voie de communiqué, à présenter au gouvernement fédéral une demande pour le déclenchement d'une initiative Agri-relance afin que des sommes additionnelles puissent être versées et qu’advenant que Québec ne puisse obtenir la participation du gouvernement fédéral, une intervention sera mise en place.

Nous avons fait part de nos réserves vis-à-vis l’initiative Agri-relance qui, par le passé, n’a pas été très concluante. La dernière fois que le programme est intervenu en région, c’était en 2012 au Témiscamingue, lors d’une année de sécheresse. Alors que 6 M$ avaient été annoncés pour nous et le Pontiac, environ 600 000 $ seulement avaient été finalement versés.

Nous savons qu’à la suite de l’annonce du ministre, le Centre d’étude sur les coûts de production en agriculture (CECPA) a contacté des fermes de partout en région pour enquêter sur les rendements et les coûts exceptionnels engendrés par la sécheresse.

Si vous recevez l’appel, vous pouvez prendre rendez-vous et vous assurer d’avoir en main toutes vos données lorsque vous répondez à leurs questions. Il est important de tenir compte, dans vos rendements, des superficies non fauchées parce que le tonnage était trop faible. Il est aussi important de les informer de tous les frais exceptionnels (par exemple, pour du resemis ou autres).

Je demeure en contact régulier avec le cabinet du ministre sur ce dossier qui continue d’avancer.

Un appel à tous

Agriculteurs et agricultrices, je compte sur votre présence le 26 avril. Venez avec vos tracteurs, vos camions et vos voitures. Joignez-vous aux différents convois qui partiront des quatre coins de la région! Partenaires et fournisseurs, vous êtes également invités à venir nous appuyer pour dire haut et fort l’importance de l’agriculture et qu’il faut en faire une priorité.