Rouyn-Noranda, le 10 avril 2018 – La Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue a pris connaissance du contenu de la Politique bioalimentaire 2018-2025, présentée vendredi dernier, par le gouvernement du Québec. À la lumière des besoins exprimés de longue date, il manque un élément essentiel, soit de bonifier les programmes de gestion des risques afin d’améliorer le revenu des fermes des régions éloignées des grands centres.
« Nous sommes heureux que le gouvernement mette de l’avant l’importance des territoires et qu’il souhaite une intervention adaptée à leurs spécificités. C’est un principe que nous défendons de longue date. Malheureusement, parmi les outils proposés, aucun ne correspond à notre priorité » indique Pascal Rheault, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue. Il poursuit en précisant que « divers programmes d’investissement sont annoncés, comme le Programme de soutien au drainage et au chaulage des terres, ce qui est positif. Mais sans un meilleur soutien du revenu, plusieurs de nos entreprises ne seront pas en mesure de fournir leur contrepartie pour bénéficier de ces programmes. Des sommes sont disponibles, mais nous n’avons pas les moyens d’y accéder ».
Nos entreprises ont des contraintes particulières en raison du climat et de l’éloignement des marchés. Les coûts de ces contraintes ne sont pas pris en compte dans les programmes actuels de soutien du revenu. C’est pourquoi nous demandons un programme complémentaire de soutien du revenu évalué à deux millions de dollars annuellement pour notre région. La Financière agricole du Québec dispose des sommes suffisantes à même ses budgets pour l’appliquer. L’Abitibi-Témiscamingue compte 37 % moins de fermes qu’en 2006. Il s’agit d’une baisse de six fois plus importante du nombre de fermes et d’exploitants en une décennie, par rapport à la baisse observée pour la province. Des moyens particuliers doivent être pris pour renverser cette tendance.
« Il est urgent que le ministre de l’Agriculture et le gouvernement du Québec envoient un message clair à La Financière agricole du Québec pour qu’elle actualise les programmes de gestion des risques et qu’elle permette aux producteurs et productrices de pleinement profiter des investissements annoncés au budget et dans la Politique bioalimentaire » conclut M. Rheault, précisant que c’est la condition pour que l’Abitibi-Témiscamingue puisse contribuer pleinement à l’atteinte des cibles ambitieuses de la Politique bioalimentaire et ainsi mettre en valeur son fort potentiel de développement agricole.
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Source : Anne-Marie Trépanier, responsable de la vie syndicale et des communications
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