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Agriculture sous pression : la région n’échappe pas à la crise en devenir dans le secteur agricole

Publié le 27 avril 2023 - Écrit par Johanne Laplante

Catégorie :

  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

Rivière-du-Loup, 18 avril 2023 – La Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent s’inquiète des résultats alarmants d’un récent sondage de l’UPA sur les conséquences de l’inflation, de l’augmentation des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises. 

« Les résultats du sondage confirment que l’agriculture est plus impactée que d’autres secteurs par le contexte économique défavorable et que l’horizon s’assombrit pour un nombre grandissant de fermes, plus particulièrement les entreprises en démarrage. Il n’est pas trop tard, mais il y a urgence d’agir », a déclaré le 1er vice-président général de l’UPA, Paul Doyon. 

« Notre région n’échappe pas à la crise en devenir dans le secteur agricole. À l’instar des gouvernements du Québec et du Canada, nos élus régionaux ont peu réagi jusqu’à maintenant face aux difficultés rencontrées par nos entreprises agricoles. Depuis plusieurs mois, nous avons des producteurs qui nous interpellent sur leur difficulté financière. Nous demandons des rencontres avec nos élus provinciaux et fédéraux. Des informations leur ont déjà été soumises, mais là, ce ne sont plus des suppositions, ce sont les faits dévoilés par ce sondage. Il faut passer aux actions afin d’éviter la fermeture d’entreprises agricoles et perdre ce que nous avons gagné pour une augmentation des produits locaux. Il faut aussi rappeler que les entreprises agricoles de notre région viennent à peine de se relever de pratiquement cinq saisons de sécheresse et que plusieurs en ressentent encore les contrecoups », a ajouté Gilbert Marquis, président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. 

L’augmentation du coût des intrants de production (+27,9 %) a été près de trois fois supérieure à l’inflation (+11,8 %) entre janvier 2020 et septembre 2022. La hausse importante et rapide des taux d’intérêt, depuis janvier 2022, a quant à elle aggravé de beaucoup la situation. En raison de leur endettement plus élevé, les jeunes de la relève risquent d’être parmi les plus affectés par cette flambée des taux. 

L’impact des augmentations est sans équivoque. Selon les 3 675 productrices et producteurs de partout au Québec ayant répondu au sondage de l’UPA le mois dernier, deux entreprises agricoles sur dix rapportent déjà une mauvaise ou très mauvaise santé financière (0-5 ans : près de trois sur dix), près de cinq fermes sur dix anticipent une détérioration de leur situation au cours des douze prochains mois et une ferme sur dix prévoit même fermer définitivement ses portes dans l’année qui vient. 

La situation n’est guère plus reluisante dans la région. À témoin, les données recueillies par le sondage de l’Union dont 19 % de nos producteurs y ont répondu, révèle que c’est plus critique au Bas-Saint-Laurent. Les données reflètent bien la réalité, car ils proviennent des quatre principales productions : bovin laitier, ovin, acéricole et bovin de boucherie. De plus, la catégorie d’âge des répondants est plus jeune que pour l’ensemble du Québec (la catégorie des 54 ans et moins représente 74 % comparativement à 64 %). Ainsi, ce sont des producteurs qui sont en démarrage, ayant effectué un transfert dernièrement qui sont plus affectés par la hausse des coûts des intrants et des taux d’intérêt. Les éléments qui touchent davantage les entreprises régionales comparativement à leurs collègues des régions plus centrales sont la hausse des coûts de l’alimentation, des frais de transport et des taux d’intérêt. Quarante et un (41) % des répondants ont démontré un solde résiduel négatif au Bas-Saint-Laurent et de 34 % pour la compilation provinciale. 

Ajoutons que le resserrement tous azimuts de la réglementation agroenvironnementale, malgré les nombreux progrès accomplis ces dernières décennies, est mal venu dans le contexte actuel. Le projet d’omnibus réglementaire modifiant 24 règlements, dont le Règlement sur les exploitations agricoles accentue indûment une pression déjà insoutenable pour un nombre grandissant d’entreprises. « Le resserrement excessif de la réglementation agroenvironnementale, au moment où la pérennité de plusieurs entreprises agricoles est compromise, ajoute une pression considérable sur les épaules d’agricultrices et d’agriculteurs qui se questionnent déjà sur leur avenir », a conclu la 1re vice-présidente de la Fédération régionale, Nathalie Lemieux. 

Rappelons que le territoire de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent couvre les huit MRC du Bas-Saint-Laurent comprenant 114 municipalités. La Fédération régionale représente 1 942 entreprises agricoles, dont 2 925 producteurs et productrices agricoles. 

 

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Source : Johanne Laplante, agr., B.Sc.A., M.Sc. 
Directrice régionale 
Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent 
Téléphone : 418-723-2424 
Cellulaire : 581-246-2226