Saint-Eustache, 14 avril 2023 – La Fédération de l’UPA de l’Outaouais-Laurentides s’inquiète des résultats alarmants d’un récent sondage de l’UPA Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre sur les conséquences de l’inflation, de l’augmentation des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises.
« Les résultats du sondage confirment que l’agriculture est plus impactée que d’autres secteurs par le contexte économique défavorable et que l’horizon s’assombrit pour un nombre grandissant de fermes, plus particulièrement les entreprises en démarrage. Il n’est pas trop tard, mais il y a urgence d’agir », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
L’augmentation du coût des intrants de production (+27,9 %) a été près de trois fois supérieure à l’inflation (+11,8 %) entre janvier 2020 et septembre 2022. La hausse importante et rapide des taux d’intérêt, depuis janvier 2022, a quant à elle aggravé de beaucoup la situation. En raison de leur endettement plus élevé, les jeunes de la relève risquent d’être parmi les plus affectés par cette flambée des taux.
L’impact des augmentations est sans équivoque. Selon les 3 675 productrices et producteurs de partout au Québec ayant répondu au sondage de l’UPA le mois dernier, deux entreprises agricoles sur dix rapportent déjà une mauvaise ou très mauvaise santé financière (0-5 ans : près de trois sur dix), près de cinq fermes sur dix anticipent une détérioration de leur situation au cours des douze prochains mois et une ferme sur dix prévoit même fermer définitivement ses portes dans l’année qui vient.
En Outaouais-Laurentides, 14 % des entreprises agricoles (334 fermes) ont répondu au sondage. La situation n’est guère plus reluisante dans la région. À témoin, 23 % des entreprises interrogées dans la région dénotent que leur santé financière est soit très mauvaise ou mauvaise et 43 % des entreprises répondent que leur situation financière s’est détériorée depuis les trois dernières années. Plus du tiers des entreprises de la région considèrent que la hausse des taux d’intérêt les empêcherait de rencontrer leurs obligations financières. Les principaux obstacles financiers rencontrés dans la région sont la hausse du prix des intrants, la hausse des taux d’intérêt et les baisses de prix de marché. 13 % des répondants ont conclu qu’ils considéraient l’arrêt complet des activités agricoles.
« Notre région n’échappe pas à la crise en devenir dans le secteur agricole. À l’instar des gouvernements du Québec et du Canada, nos élus régionaux ont peu réagi jusqu’à maintenant face aux difficultés rencontrées par nos entreprises agricoles. Cette nonchalance, toutes formations politiques confondues, doit cesser immédiatement. L’avenir alimentaire des Québécoises et des Québécois est à leur portée. Les données pour nos régions sont plus qu’alarmantes! », a ajouté Stéphane Alary, président de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides.
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