Québec – mercredi 30 octobre 2024 – L’UPA de Québec, Jacques-Cartier conjointement avec la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord, demande à la ville de Québec et aux municipalités de l’agglomération qui procèdent à la collecte des feuilles, de cesser l’utilisation des sacs de plastique lors du ramassage automnal.
Les feuilles d’arbres sont une excellente source de matière organique grâce aux macronutriments qui les composent. Elles contribuent à la conservation ainsi qu’à la santé des sols et les producteurs agricoles sont fiers de les utiliser dans une optique de respect de l’environnement et d’économie circulaire. Malheureusement, des agriculteurs de la région ont reçu au printemps dernier dernièrement des tonnes de feuilles contenant également des contaminants de plastique, ces derniers étant très dommageables pour la qualité de leurs champs. L’origine de cette source de contamination? Après la collecte, les sous-traitants sélectionnés par la ville de Québec pulvérisent les feuilles d’arbres qui sont contenues dans les sacs de plastique. Lorsque cette matière est réduite pour devenir une matière organique supposément verte, des résidus de sacs de plastique sont malencontreusement encore présents et se retrouveront par la suite dans les champs des producteurs agricoles.
« Nous donnons une deuxième vie à ces feuilles dont les gens se débarrassent et nous nous assurons de les utiliser à bon escient plutôt qu’elles se retrouvent dans un centre d’enfouissement. Enfouir ces feuilles représente des coûts supplémentaires pour les citoyennes et les citoyens. Si elles se retrouvent à l’usine de biométhanisation, c’est l’économie circulaire qui y perd. La ville doit se doter d’une politique digne du 21e siècle en excluant les plastiques qui se retrouvent bien malgré nous dans nos sols » a exprimé M. Gilles Dion, vice-président de l’UPA de Québec, Jacques-Cartier et producteur agricole impacté par ces résidus de plastique.
L’UPA régionale et l’UPA locale demandent que des modifications concernant les processus de collecte et tri soient mises en place rapidement afin d’éviter la contamination des terres agricoles via ces particules polluantes. La Ville de Québec doit revoir l’étendue de ses contrats et appels d’offres auprès des fournisseurs responsables de cette collecte pour s’assurer que les sacs en plastique ne se retrouvent plus broyés avec les produits verts ajoutés aux champs.
« Les villes de la CMQuébec et de la région de la Capitale-Nationale qui font la collecte des feuilles doivent interdire les sacs en plastique pour assurer une deuxième vie utile à ces matières organiques. Nous souhaitons des changements dans la mouture des contrats octroyés pour les années futures notamment par la Ville de Québec. Si les producteurs arrêtent d’utiliser les feuilles mortes, il y aura des coûts supplémentaires pour les citoyens. Nous pouvons trouver de meilleures solutions pour tous, nous en sommes persuadés » a témoigné le président de la Fédération Yves Laurencelle.
Rappelons qu’il ne s’agit pas des premières demandes de l’organisation syndicale agricole à cet effet. Des revendications ont été faites dans les derniers mois, maintenant, l’UPA s’attend à des changements importants quant à la réglementation sur les plastiques. À cet effet, l’UPA souhaite sensibiliser la ville et les sous-traitants afin que ces situations ne se reproduisent plus dans le futur.
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Source
Catherine Vigneault
Conseillère en communication et vie démocratique
Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord
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