Les principaux dirigeants de la Fédération de l’UPA-Estrie recevaient hier, à tour de rôle, les candidats des cinq principaux partis des six circonscriptions de l’Estrie. Pendant 60 minutes, chaque groupe était invité à présenter les engagements de son parti en matière agricole et forestière avant d’entendre les demandes du milieu et d’échanger sur leur vision respective.
En plus des enjeux nationaux ciblés par l’Union des producteurs agricoles (766 Ko) , il fut question des impacts majeurs du passage de la voie de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic sur des terres agricoles et des boisés privés. Il fut aussi question du retard d’implantation d’Internet haute vitesse et de la mauvaise couverture cellulaire en zone rurale.
La foresterie dans le sud du Québec est pratiquée sur des terres à 95 % privées. Les enjeux n’ont souvent rien à voir avec ceux vécus par les grandes entreprises forestières en terre publique. Il fut donc demandé, entre autres, qu’un régime d’épargne de type REER soit créé afin de mettre à l’abri de l’impôt une partie des revenus de vente de bois afin de planifier les travaux sylvicoles nécessaires à la croissance de la forêt.
« Pour nous, c’est toujours important de rencontrer le plus de candidats possible pendant une campagne afin d’expliquer les particularités du monde agricole et forestier. Élus ou pas, ces gens-là peuvent tous contribuer à faire avancer nos préoccupations bien au-delà du 21 octobre », a déclaré François Bourassa, producteur laitier et acéricole de Valcourt et président de la Fédération de l’UPA-Estrie.
Faits saillants
Les discussions se sont étirées avec chacun des groupes au sujet de la volonté des producteurs agricoles et forestiers d’améliorer leurs techniques afin de protéger l’environnement. Les producteurs font valoir que les coûts de ces changements seront au bénéfice de la société et devraient donc recevoir un soutien de l’État pour aider à la transition en finançant davantage la recherche et l’accompagnement des producteurs. La rétribution des services écologiques est utilisée dans d’autres pays, comme la Suède, afin de compenser les producteurs pour les frais supplémentaires qu’ils doivent encourir au bénéfice de tous leurs concitoyens.
Rappelons que les produits agricoles d’ici sont en compétition sur les tablettes avec les produits importés. Ces derniers sont souvent vendus moins cher que les nôtres grâce à l’appui financier de leurs gouvernements. Qui plus est, ces produits ne respectent pas toujours les mêmes normes que ceux produits ici. L’agence des services frontaliers manque aussi de ressources pour vérifier que les produits importés respectent les normes minimales.
Le Canada signe des accords de libre-échange, mais oublie parfois que ces accords devraient viser à compléter l’offre de produits canadiens et non à les concurrencer. Il faut donc s’assurer que plus jamais un gouvernement canadien ne mettra la gestion de l’offre ou d’autres pans de l’agriculture ou de la foresterie privée sur la table lors des futures négociations.
L’achat local fait aussi partie de la solution pour améliorer le bilan environnemental. Les producteurs invitent le gouvernement canadien à donner l’exemple aux consommateurs en faisant lui-même ses achats le plus localement possible.
Délégation des partis en ordre chronologique des rencontres
Parti Conservateur du Canada :
- Alain Rayes, Richmond-Arthabaska
- Luc Berthold, Mégantic-L’Érable
- Bruno Côté, Brome-Missisquoi
- Dany Sévigny, Sherbrooke
- Jessy McNeil, Compton-Stanstead
- Nathalie Clermont, Shefford
Bloc Québécois :
- Claude Forgues, Sherbrooke
- David Benoit, Compton-Stanstead
- Andréanne Larouche, Shefford
- Monique Allard, Brome-Missisquoi
Parti libéral du Canada :
- Marie-Claude Bibeau, Compton-Stanstead
- Lyne Bessette, Brome-Missisquoi
- Elizabeth Brière, Sherbrooke
Parti Vert :
- Jean Rousseau, Compton-Stanstead
- Mathieu Morin, Sherbrooke
- Laura Horth-Lepage, Richmond-Arthabaska
Nouveau parti démocratique :
- Pierre-Luc Dusseault, Sherbrooke
- Sylvie Jetté, Brome-Missisquoi
- Raymonde Plamondon, Shefford
À propos de la Fédération de l’UPA-Estrie
La Fédération de l’UPA-Estrie regroupe et représente les 4 000 producteurs agricoles propriétaires des 2 700 fermes sur le territoire des sept MRC de l’Estrie. La Fédération de l'UPA-Estrie contribue à l’amélioration continue et durable de la qualité de vie de tous les producteurs agricoles et forestiers de l’Estrie, en agissant afin de promouvoir, défendre et développer leurs intérêts professionnels, économiques et sociaux. L’UPA est une organisation syndicale professionnelle, qui fonde sa raison d’être et son action sur les valeurs de respect de la personne, de solidarité, d’action collective, de justice sociale, d’équité et de démocratie.
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