Sainte-Marie, le 18 février 2025 – Les Producteurs et productrices acéricoles des Appalaches–Beauce–Lotbinière en ont plus qu’assez d’attendre. Dans une résolution adoptée en conseil d’administration, le Syndicat lance un appel à la mobilisation afin de faire pression sur la ministre des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), Mme Maïté Blanchette Vézina, pour qu’elle accorde les autorisations nécessaires à l’installation des entailles accordées en forêt publique.
Rédigée en deux temps, la résolution propose d’abord un plan d’action s’échelonnant du 17 au 24 février. Ce dernier propose, entre autres, de marteler de rubans les érables de la colline parlementaire et du parc du Bois-de-Coulonge à Québec, ainsi que ceux dans les municipalités de Chaudière-Appalaches.
En second lieu, le Syndicat appelle à la mobilisation des producteurs et productrices acéricoles du Québec afin qu’ils reproduisent l’opération du marquage dans leur région respective, et demande aux Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) de rendre disponible, en appui, leur équipe des communications en soutien à ces initiatives.
« Depuis les émissions des entailles en forêt publique, en 2021 et 2023, les producteurs et productrices acéricoles n’ont toujours pas reçu les autorisations nécessaires du MRNF pour les installer. Pendant ce temps, les compagnies forestières obtiennent des droits de coupe sur des zones à potentiel acéricole dont nous attendons, depuis près de quatre ans, le feu vert pour les exploiter. Un érable prend entre 50 et 60 ans minimum avant d’atteindre la maturité recherchée pour la production acéricole; que restera-t-il pour la production de sirop en forêt publique si la ministre continue de se traîner les pieds de la sorte? », questionne M. Vincent Boutin, président des Producteurs et productrices acéricoles des Appalaches-Beauce-Lotbinière.
Les PPAQ estiment que le Québec aura besoin, au total, de 168 millions d’entailles d’ici 2080 afin de répondre à une hausse de production annuelle de 5,8 %. Pour soutenir cette croissance, les acériculteurs réclament la protection de 25 000 ha d’érablière en forêt publique pour les projets à court terme et de 35 000 ha pour les projets à moyen terme. Selon le Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt publique du MRNF, déposé en avril 2023, le potentiel acéricole en forêt publique s’élève à 570 000 ha. De ce nombre, seulement 39 476 ha étaient alors en exploitation. « Il y a de la marge; nos demandes sont plus que raisonnables », soutient M. Vincent Boutin.
L’acériculture crée six fois plus d’emploi que la coupe de bois de feuillus, elle contribue neuf fois plus au PIB et elle génère vingt-six fois plus de revenus en taxes et impôts aux différents paliers de gouvernement. Estimés à 1,6 G$ par année, les services écologiques rendus par les érablières sont aussi nombreux. Du nombre, nommons la protection de la biodiversité qui permet d’abriter une variété d’espèces fauniques ou végétales potentiellement menacées ou vulnérables.
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Source : Lynda Deschênes
Conseillère acéricole
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