Ce 25 mars, quelque 150 producteurs agricoles ont répondu à l'invitation de la Fédération de la Mauricie pour exprimer fermement leur engagement envers la préservation des terres agricoles mauriciennes. Les producteurs se sont rassemblés à une ferme à Saint-Narcisse avant de prendre la route vers leur bureau municipal respectif, dans le but de remettre aux élus le Manifeste pour la protection des terres dans les MRC des Chenaux et de Mékinac. Ils ont ainsi formé trois longs convois de tracteurs et de véhicules agricoles pour livrer le document signé par plus de 1300 citoyens de la région et d’ailleurs.
Cet événement s'est déroulé dans un contexte où les deux MRC risquent de perdre jusqu'à 150 hectares de terres en raison du projet d'implantation de 140 éoliennes par TES Canada.
Les citoyens appuient la démarche des producteurs
Préoccupée par la menace de perdre une quantité importante de terres fertiles, l’UPA Mauricie a lancé en février dernier le Manifeste pour la protection des terres agricoles dans les MRC des Chenaux et Mékinac. En moins de six semaines, 1 327 citoyens ont réaffirmé sans équivoque leur volonté de protéger intégralement nos terres.
Les producteurs ont remis en main propre une copie du Manifeste et de ses signataires en prenant la route en tracteur ou en véhicule de ferme, formant trois longs convois totalisant au-delà d’une centaine de véhicules ; un se rendant dans les municipalités de Mékinac, et deux autres pour la MRC des Chenaux. Au total, les 12 bureaux des municipalités mauriciennes touchées par le projet ont reçu les producteurs.
« Nous affirmons notre volonté de préserver intégralement nos terres. Elles doivent être exclusivement réservées à des activités de nature agricole, en vue de garantir la pérennité de notre agriculture locale et la sécurité alimentaire de notre région. », mentionne notamment le manifeste.
Un « message clair » aux élus
« Nous souhaitons porter un message très clair aujourd’hui auprès de nos élus municipaux et provinciaux, et à tous ceux qui croient que nos terres agricoles sont des aires en attente de construction : il est urgent d’agir, parce que si nous voulons encore de l’agriculture locale, ça nous prendra de la place pour le faire. », a lancé Martin Marcouiller, président de la Fédération de l’UPA de la Mauricie. « Les législateurs ont le devoir de tout mettre en place pour réaffirmer cette volonté de Jean Garon, en 1978, qui a mis sur pied les bases d’une loi qui protège les droits fondamentaux des producteurs. »
Il s’en remet ainsi aux décideurs pour que des alternatives soient trouvées afin que le développement économique régional ne se fasse pas au détriment de la zone agricole.