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Lettre au ministre Paradis

Publié le 15 décembre 2016 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Outaouais-Laurentides
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Actualités

La famille Gauthier

En réponse au ministre Pierre Paradis, qui a taxé les producteurs touchés par sa réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles de «multimillionnaires» qui pourront «passer Noël quand même» (voir l'article de la PC au bout de ce lien Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre), M. Réal Gauthier, producteur de la région, signe la lettre qui suit.

Le ministre de l'Agriculture Pierre Paradis a indiqué récemment que les modifications au Programme de crédit de taxes foncières agricoles n'affecteront qu'une poignée de "multimillionnaires" qui pourront "passer Noël quand même".

Je suis producteur de lait et de grains biologiques à Sainte-Anne-des-Plaines.  Avec mes parents, mes frères, mes fils, mes neveux et mes nièces, nous exploitons une entreprise agricole que nous avons fait prospérer au fil des ans afin de subvenir aux besoins de nos familles respectives. Notre ferme fait vivre 12 personnes à temps plein.  Elle contribue à la vitalité économique de ma ville, de ma région et de ma province.

Pas besoin d'être un économiste de classe mondiale pour calculer les impacts de la réforme du programme foncier que le ministre veut nous imposer.  La mathématique est d'une simplicité déconcertante et j'ai mon algèbre forte.

D'ailleurs, ne faut-il pas savoir un peu compter pour devenir multimillionnaire?  Chez nous, les impacts seront de l'ordre de 40% de taxes municipales à payer en surplus.  Je veux bien qu'on fasse notre effort.  Mais il faudrait que mon gouvernement me dise qu'il a besoin que je fouille dans mes poches plutôt que de me prendre pour un imbécile et me dire que je ne sais pas compter.

Malheureusement, pour faire de l'argent, ça prend de l'argent. Et en agriculture, il en faut beaucoup pour en faire un peu.   Nous sommes des entrepreneurs. Notre terre, c'est notre coffre à outils. Nous la cultivons comme notre père l'a cultivée et comme son grand-père l'a fait avant lui.  Nous la préservons pour nos enfants, pour nos petits-fils et les autres qui viendront.

Nous ne spéculons pas.  Notre terre  n'a pour principale valeur que le patrimoine familial et l'humble salaire qu'on en retire.  Le multimillionnaire de l'équation, c'est notre institution bancaire.

Qui est-il, ce ministre en limousine, pour mépriser autant les agriculteurs et le secteur qu'il est supposé représenter et protéger?  Il s'est attaqué à l'UPA, c'était de bonne guerre.  S'attaquer aux producteurs agricoles, c'est indécent.  Il a beau déclarer la guerre, il y a certainement une bataille qu'il ne gagnera pas : c'est celle de la dignité.

Réal Gauthier

Fier producteur agricole

Les fermes Belvache

Sainte-Anne-des-Plaines

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