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Plan vert - Après la pluie, le beau temps c'est urgent!

Publié le 4 juin 2019 - Écrit par l'UPA

Catégorie :

  • Estrie
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  • Producteur/Productrice
  • Mots du président

Après un printemps acéricole tardif, mais aux rendements variant de très bons à excellents, l’attente de chaleur et de sols propices pour les semis a été interminable. Les travaux ont repris à un rythme très lent et dans des conditions médiocres. Dans quelles proportions doit-on attribuer ce temps catastrophique aux changements climatiques?

Chose certaine, la nature se charge de nous rappeler que l’agriculture est un art, une science inexacte. Notre capacité d’adaptation légendaire est mise à l’épreuve. C’est justement cette souplesse qui nous permettra de poursuivre nos activités dans le futur.

En campagne électorale l’an dernier, l’Union réclamait la mise en place d’un Plan vert assorti du financement requis, soit 100 millions $ par année pour les 10 prochaines années. L’actualité nous démontre l’urgence d’agir, sans qu’on l’ait voulu. Les inondations, les sécheresses, la protection de l’eau, les milieux humides, la gestion responsable des pesticides sont tous des défis qui devront être relevés si nous souhaitons que l’humanité survive sur cette planète. Beaucoup d’actions concrètes ont été posées par les agriculteurs dans les 20 dernières années. La prochaine décennie s’annonce aussi exigeante.

Ces défis, nous devrons les relever avec la collaboration des consommateurs et des gouvernements. Espérons que les commissions parlementaires apportent des solutions pour la protection de notre environnement tout en préservant la rentabilité des entreprises agricoles. Les gestes environnementaux posés par les producteurs bénéficient à l’ensemble de la société. Rémunérons-les comme il se doit et assurons ainsi une plus grande souveraineté alimentaire pour le Québec.

Les agronomes, nos alliés dans l’adaptation aux changements climatiques si…

Dans le cadre de la campagne pour la présidence de l’Ordre des agronomes du Québec, le débat au sujet des agronomes liés ou non à des entreprises qui vendent des intrants agricoles a été soulevé. La confiance des consommateurs en a été ébranlée; avec raison. L’Ordre fera ses propres réflexions. Le Plan vert de l’Union propose de son côté que les efforts soient déployés afin d’améliorer l’offre de services-conseils neutres. La rémunération d’un agronome ne devrait jamais être liée à son volume de ventes. Malgré la réelle volonté de la majorité des vendeurs de bien conseiller leurs clients, l’apparence de conflit d’intérêts est difficile à nier.

Au bout du compte, celui qui paie doit avoir de vrais choix de produits ou de services et disposer d’outils compétitifs pour prendre les bonnes décisions.

Je nous souhaite un été sans trop d’excès pour compenser les précieux jours perdus ce printemps. Gardons le moral, car après la pluie, le beau temps.