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Pour l’Union, les dossiers chauds ne prennent pas de vacances

Publié le 21 juin 2015 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Montérégie

Catégorie :

  • Estrie
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Mots du président

Bonjour productrices et producteurs,

J’espère que vous lisez cet éditorial à la chaleur et que la neige a fondu. Pour l’Union, les dossiers chauds ne prendront pas de vacances. Que l’on parle de la financiarisation des terres, des compensations promises, et toujours non connues, pour les pertes que causera l’importation additionnelle de 17 000 tonnes de fromage ou les négociations du Partenariat Transpacifique (PTP) qui culminent, l’Union ainsi que les fédérations spécialisées concernées multiplient les pressions et les actions de sensibilisation afin que des gains soient enregistrés.

Tous ces dossiers auront un impact sur le revenu des producteurs. Pour assurer la rentabilité des fermes, il faut d’abord protéger notre droit de produire et la possibilité d’être propriétaire de nos outils de travail. Maintenir la possibilité pour la relève d’accéder à la propriété représente un défi. Le soutien de la FADQ et du ministère de l’Agriculture doit demeurer. Il faut conserver les enveloppes financières mais aussi légiférer afin que le foncier n'attire pas davantage de spéculateurs. D’autres gouvernements sont intervenus, le gouvernement du Québec doit agir.

La Commission de l’agriculture se penche en ce moment sur la possibilité d’alléger la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.

L’Union, appuyée de plusieurs groupes dont Équiterre et la Fondation David Suzuki, s’oppose au transfert de ces responsabilités vers les paliers municipaux. En moyenne 4 000 ha par an sont déjà soustraits du territoire agricole. En cette année internationale des sols, il semble de plus en plus évident qu’il faille protéger le maigre 2 % des sols disponibles pour l’agriculture.

Du côté fédéral, une campagne de sensibilisation est en cours afin que le gouvernement respecte ses engagements de ne pas sacrifier, ni d’affaiblir la gestion de l’offre dans le cadre des négociations du PTP, malgré les fortes pressions de la part d’autres pays. Il ne faut toutefois accepter aucun compromis qui réduirait l’efficacité de notre outil.

Si je reviens plus près de la ferme et des personnes qui y vivent, l’Union a toujours été préoccupée par la santé et la sécurité à la ferme. Ça concerne les accidents de travail toujours trop nombreux, mais aussi la santé et la qualité de vie des familles agricoles. Même si être agriculteur est considéré comme le plus beau métier du monde, les statistiques nous interpellent. Un nombre plus élevé de producteurs vivent de l’anxiété et de la détresse comparativement au reste de la population. Les chiffres sur le suicide démontrent tragiquement la même tendance.

C’est le plus beau métier parce qu’on vit près de la nature, près de sa famille et qu’il est possible de prendre des décisions en tant qu’entrepreneur. Pour ces mêmes raisons, les causes de stress sont très présentes. De surcroit, il faut se plier aux aléas de la température, à la réglementation toujours plus restrictive, à la paperasse et aux périodes de travail intense.

Former des gens dans chaque instance de notre Union peut aider à répondre aux appels à l’aide. Il est primordial de garder l’œil ouvert pour déceler les signes de détresse chez nos voisins et nos proches. Parler et briser l’isolement peut sauver des vies.

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