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Pour une stratégie québécoise de l'agroalimentaire

Publié le 20 mai 2016 - Écrit par l'UPA

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Alors que la demande alimentaire est en croissance à l’échelle de la planète, propulsée par le développement social et économique, l’ouverture des marchés et l’explosion démographique;

Alors qu’on anticipe que le prix des aliments demeurera à un niveau plus élevé que par le passé;

Le Québec doit avoir une stratégie agroalimentaire forte afin d’assurer sa sécurité alimentaire et de saisir toutes les opportunités que lui offrent ces perspectives.

Nourrir le monde en 2050 1

Selon les projections, pour nourrir 9,1 milliards de personnes, la production planétaire d’aliments devra progresser de 70 % :

  • Cela signifie augmenter de 50 % la production annuelle de céréales, pour atteindre 3 milliards de tonnes
  • Et presque doubler la production annuelle de viande pour atteindre 470 millions de tonnes (72 % seront destinés aux pays en développement, contre 58 % aujourd'hui)

On estime que les zones urbaines accueilleront 70 % de la population mondiale, contre 49 % actuellement.

Pour relever ce défi alimentaire, des investissements majeurs seront nécessaires.

L’agroalimentaire, une carte gagnante pour le Québec

En 2014, l’agriculture et la transformation alimentaire ont généré des ventes s’élevant respectivement à 8 G$ et 24 G$.

Les deux secteurs combinés 2 :

  • génèrent 11 G$ de PIB (direct, indirect et induit), soit 5,9 % du PIB québécois et plus de 4,5 G$ de revenus pour les divers paliers de gouvernement.
  • ont maintenu plus de 117 000 emplois directs répartis dans toutes les régions du Québec (55 400 emplois en agriculture, premier employeur du secteur primaire, et 62 000 emplois en transformation alimentaire, premier employeur manufacturier).
  • sont à la source de plus de 200 000 emplois directs, indirects et induits, soit 5,1 % des emplois de la province.

Entre 2007 et 2014, les retombées de l’agroalimentaire ont crû de façon plus importante que celles de l’ensemble de l’économie québécoise.

La balance commerciale agroalimentaire du Québec était positive de 400 M$ en 2014, avec des exportations internationales qui totalisaient 7G$ et des importations de 6,6G$. Les surplus commerciaux du secteur agroalimentaire permettent de réduire le déficit commercial du Québec qui était de 14 G$ en 2014.

Près de 70 % de la production agricole du Québec est transformée par des entreprises d’ici, un effet levier exceptionnel en termes de retombées. Dans les autres provinces, ce pourcentage n’est que de 27%.

L’agroalimentaire a sa place dans le plan économique du gouvernement du Québec

À l'heure actuelle, les investissements dans notre secteur sont en baisse et un déficit de compétitivité par rapports à nos concurrents s'installe.

Pour que la production agricole et la transformation alimentaire contribuent à la richesse collective, elles doivent faire partie du Plan économique du gouvernement du Québec.

La stratégie alimentaire devrait comporter trois axes d’intervention :

  1. stimuler l’investissement privé;
  2. investir en recherche et en développement;
  3. faire face à la pénurie de main-d’œuvre et favoriser son développement.

 


1 Source : Comment Nourrir le Monde 2050 Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, FAO.
2 ÉcoRessources, Mise à jour des retombées économiques de l’agriculture pour le Québec Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, 2014.