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Produire de la paperasse ou des aliments?

Publié le 1 avril 2022 - Écrit par Michel Brien

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  • Citoyen/Citoyenne
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  • Mots du président

Dans les dernières semaines, plusieurs nouveaux programmes gouvernementaux sont apparus pour nous aider à nous adapter aux changements climatiques et diminuer nos impacts environnementaux, notamment.

En plus des différents programmes du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ) et de la Financière agricole du Québec (FADQ), nous avons vu passer des annonces pour le Fonds Écoleader, le Fonds pour les combustibles propres, le Fonds d’action à la ferme pour le climat, etc. On s’attend aussi à la reconduction du Programme d’extension du réseau triphasé.

Le Plan d’agriculture durable (PAD) et son volet rétributions des bonnes pratiques de 42 millions $ ont bénéficié d’une grande promotion. Nous avons appris que 1 800 producteurs se sont inscrits et les fonds ont été réservés en une journée.

Ne dépensez pas l'avance de fonds que vous recevrez, car elle pourrait vous être réclamée si vous ne respectez pas les engagements énumérés et les critères énoncés. (voir article p. 13  (2 Mo) ).

Nous avons promu ce programme qui nous semblait prometteur avant de constater ses limites en plus d’une certaine iniquité entre les régions.

Sachez toutefois que pour tout projet ou achat d’équipement qui permet d’améliorer notre impact environnemental, il y a probablement un programme pour vous aider. Informez-vous bien auprès de FADQ et Financement agricole Canada (FAC).

Il faudra quand même demeurer prudent. L’endettement moyen des fermes du Québec a doublé depuis 2010. Les augmentations constantes des coûts de production et les taux d’intérêt prévus par les experts pourraient empirer la situation. Au Québec, les entreprises agricoles ont en moyenne 21 $ de dettes pour 1 $ de revenus nets. Aux États-Unis, on parle plutôt de 5 $ de dette pour 1 $ de revenus nets (Statistiques Canada et USDA).

Enfin, il serait souhaitable que les grands penseurs de ces programmes d’aide en conçoivent un qui réponde aux priorités des entreprises agricoles plutôt que de les forcer à entrer dans une petite case.

Les besoins sont grands, mais le temps pour administrer toutes ces demandes manque cruellement. Inventer des programmes chaque semaine contribue au fouillis plutôt que d’y remédier. Je crois humblement que répondre aux demandes déjà formulées maintes fois par vos représentants aux divers organismes gouvernementaux répondrait plus efficacement aux priorités.

Que le printemps soit porteur d’espoir.