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Rester unis quand le vent souffle

Publié le 25 avril 2025 - Écrit par Pascal Rheault

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  • Textes d’opinion

Lors de la récente journée provinciale de l’UPA, qui avait lieu à Lévis, nous avons pu rencontrer des représentants des quatre principaux partis politiques fédéraux. Ils se sont tous engagés devant nous à défendre intégralement la gestion de l’offre, un modèle qui a fait ses preuves et qui a de multiples avantages, autant pour les consom-mateurs que pour les producteurs.

C’est une excellente nouvelle que les élus promettent de conserver ce système qui dynamise nos régions et permet aux consommateurs un approvisionnement et un prix stables ainsi que des produits avec les plus hautes normes de qualité et sécurité.

Par contre, nous savons que le prochain gouvernement devra obligatoirement renégocier l’entente de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) en 2026. Nous savons aussi que Donald Trump veut attaquer la gestion de l’offre et que la tentation de la négocier pour sauver d’autres secteurs de l’économie pourrait être forte pour le prochain gouvernement.

Comme au hockey

En prévision de ces négociations qui pourraient redessiner l’ensemble de l’économie nord-américaine, il ne fait aucun doute que l’ensemble du monde agricole doit demeurer uni et parler d’une seule voix. Un peu comme le fait le capitaine d’une équipe de hockey à la veille d’une partie importante, il faut se regrouper.

Dans une région éloignée et relativement jeune au niveau agricole comme l’Abitibi-Témiscamingue, même les secteurs qui ne sont pas sous gestion de l’offre ont tout à perdre de voir l’agriculture affaiblie. Ne serait-ce que pour conserver un minimum de services agronomiques, vétérinaires ou des commerçants spécialisés en agriculture.

Je ne voudrais surtout pas anticiper des problèmes qui n’arriveront peut-être jamais. Tant mieux si le gouvernement canadien réussit à protéger la gestion de l’offre sans que nous ayons à monter aux barricades. Notre président, Martin Caron, qui siège au comité des relations américaines, travaille en ce sens.

De la même manière, il faut soutenir les secteurs déjà touchés par des tarifs de la Chine (porc, canola) et défendre l’ensemble de nos secteurs si d’autres tarifs s’ajoutaient. De plus, il faut encourager l’achat local et québécois.

Par contre, à ce moment-ci, il serait irresponsable de ne pas fourbir nos armes pour le prochain match. Notre meilleure arme est l’unité et que tous les secteurs travaillent ensemble quand un secteur traverse des difficultés. Comme l’a dit l’entraineur-chef des Canadiens de Montréal, Jacques Demers, lors de leur conquête de la Coupe Stanley en 1993 : « Personne ne croyait en nous, sauf les joueurs dans ce vestiaire ».

Ce vestiaire, pour nous, c’est l’agriculture québécoise. C’est notre région, notre modèle et notre industrie. Ensemble, nous pourrons la défendre, car c’est dans la diversité des productions et dans la solidarité entre les secteurs que l’agriculture devient plus forte, plus résiliente et mieux préparée aux défis à venir.