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Budget 2016-2017 : il faudra aller plus loin pour assurer la compétitivité de nos entreprises agricoles

Publié le 23 mars 2016 - Écrit par l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) accueille positivement les mesures relatives à l’agroalimentaire dans le budget 2016-2017 même si elles sont globalement en deçà des attentes du monde agricole. « Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance du secteur agroalimentaire et l’identifie explicitement dans son futur programme national d’innovation. Mais pour l’instant, les budgets et les mesures pour assurer la compétitivité de nos entreprises agricoles ne sont pas au rendez-vous », a déclaré le président général de l’Union, Marcel Groleau.

Après des coupes substantielles ces dernières années dans les programmes de gestion des risques et les services aux producteurs agricoles, le budget ne prévoit qu’une augmentation globale de 0,2 % des budgets alloués à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Les attentes étaient donc supérieures aux budgets consentis et ces derniers devront être revus à la hausse dès le prochain budget si le gouvernement canadien souhaite réellement miser sur l’agroalimentaire pour relancer l’économie et stimuler la création d’emplois. Le mandat confié à AAC pour le développement d’une stratégie d’investissement dans le secteur devra tenir compte de cette réalité.

Parmi les mesures d’intérêt annoncées aujourd’hui, mentionnons la modernisation des laboratoires d’AAC et de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (41,5 M$) ainsi que l’attribution de fonds additionnels pour les sciences agricoles (30 M$ sur six ans), l’inspection des aliments (38,5 M$ sur deux ans) et l’accès à Internet haute vitesse en milieu rural. L’abolition des changements apportés en 2012 à l’assurance-emploi, plus particulièrement celui relatif au rayon dans lequel un emploi doit être accepté, aidera grandement les entreprises comptant sur une main-d’œuvre saisonnière.

Pour l’Union des producteurs agricoles, ces mesures doivent être complémentaires à des programmes de gestion des risques fiables, performants et financés adéquatement. Dans le contexte favorable actuel, ces programmes ont été moins sollicités ces dernières années, mais ils le seront éventuellement à nouveau. D’où l’importance d’y réinvestir si on souhaite profiter du potentiel de développement exceptionnel du secteur agricole. Le gouvernement canadien doit aussi s’attaquer rapidement aux difficultés vécues par l’industrie laitière. Le gouvernement canadien doit aussi s’attaquer rapidement à la problématique de contournement des contrôles frontaliers, plus spécifiquement l’importation sans limites et sans tarifs de concentrés protéiques liquides. Ce phénomène a pris des proportions inquiétantes et il est urgent de corriger cette situation.