Longueuil, le 27 mars 2023. – L’Union des producteurs agricoles (UPA) accueille positivement le soutien accru accordé à l’agriculture québécoise dans le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable (PCAD).
« Les agricultrices et les agriculteurs du Québec, à l’instar de celles et ceux des autres provinces, avaient des attentes élevées quant au Partenariat canadien pour une agriculture durable. La bonification des budgets est un pas dans la bonne direction et met la table pour une agriculture qui doit répondre aux défis du 21e siècle. Les attentes sociétales au regard de la transition écologique et la très grande compétitivité des marchés commandent un dialogue continu quant à un soutien supplémentaire, mais l’annonce d’aujourd’hui est certainement un bon départ », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Rappelons que le PCAD est un nouvel accord quinquennal (du 1er avril 2023 au 31 mars 2028) de 3,5 G$ conclu entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour renforcer la concurrence, l'innovation et la résilience du secteur agricole, agroalimentaire et des produits agro-industriels. L'accord prévoit 1 G$ en activités et en programmes fédéraux et 2,5 G$ en activités et en programmes à coûts partagés par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.
Améliorer l’autonomie alimentaire du pays commande une agriculture robuste, pérenne et compétitive, capable de satisfaire aux attentes croissantes des consommateurs et de saisir les occasions sur les marchés d’ici et d’ailleurs. Les agricultrices et les agriculteurs doivent pouvoir compter sur un appui à la hauteur de ce grand défi, comparable à leurs principaux compétiteurs internationaux.
À cet égard et comme le soulignait l’UPA pendant la campagne électorale de 2021, le Canada est le pays parmi ceux de l’Organisation de coopération et de développement économiques qui a le plus diminué son soutien à l’agriculture au cours de la dernière décennie. Ajoutons que les fermes canadiennes sont de plus en plus confrontées à de nouveaux types de risques qui peuvent affecter considérablement leur situation financière (biosécurité des élevages, conflits commerciaux, aléas climatiques, crise sanitaire, etc.). Les programmes de gestion des risques de l’entreprise actuels captent difficilement ces nouvelles réalités. Ils requièrent une bonification substantielle et doivent être actualisés.
« La bonification des budgets et des programmes provinciaux et fédéraux est un passage obligé pour atteindre une agriculture qui répond aux attentes à la fois agricoles, gouvernementales et citoyennes. Le nouvel accord est une base intéressante pour la suite des choses, mais n’oublions pas que les défis sont grands à tous les égards, comme en témoigne le contexte économique difficile qui plombe de plus en plus la rentabilité d’un nombre croissant d’entreprises », a continué Martin Caron.