L’Union des producteurs agricoles (UPA) considère comme un pas dans la bonne direction la création d’un plan de soutien des investissements dans l’agriculture Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre en vue de contribuer à l'adaptation des entreprises en matière de bien-être animal et d'efficacité énergétique. La mise aux normes des bâtiments d’élevage est un enjeu majeur dans le secteur agricole et le Québec accuse un retard important. À titre d’exemple, 58 % des pouponnières-engraissement et 61 % des maternités ont plus de 20 ans dans le secteur porcin.
« Les entreprises agricoles font face à de nombreux défis pour accéder aux meilleurs marchés et répondre aux attentes sociétales. La future politique bioalimentaire québécoise devra permettre de relever ces défis, incluant les enjeux agroenvironnementaux, qui ne sont pas abordés dans l’annonce d’aujourd’hui », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.
L’UPA insiste, depuis quelques années, sur la stagnation des dépenses en immobilisations au Québec (de 496 M$ à 609 M$, + 23 % entre 2006 et 2015) et leur retard croissant par rapport à l’Ontario (de 722 M$ à 1,4 G$, + 94 % pendant la même période). Même si une amélioration a été constatée en 2016 et 2017 (notamment dans les secteurs laitier et avicole), ce constat milite en faveur d’un solide programme d’aide à l’investissement pour permettre aux entreprises agricoles québécoises d’assurer leur compétitivité dans des marchés de plus en plus exigeants.
Les montants annoncés aujourd’hui permettront de soutenir financièrement un certain nombre d’entreprises dans la construction et la rénovation de bâtiments, mais ne suffiront probablement pas. En décembre 2014, le Groupe de travail sur la sécurité du revenu (UPA, Financière agricole du Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation) a évalué les besoins à 250 M$ sur 5 ans.
Pour soutenir l’investissement, il faut également des outils de gestion des risques d’entreprise efficaces, prévisibles et en phase avec les besoins du secteur. En créant un horizon de prévisibilité par un bon partage des risques, on favorise les investissements et la réussite des fermes familiales.
« Le secteur agricole a contribué plus que beaucoup d’autres à l’assainissement des finances publiques et à l’atteinte de l’équilibre budgétaire. Le gouvernement du Québec a dorénavant la marge de manœuvre requise pour permettre à notre agriculture d’atteindre son plein potentiel », a complété M. Groleau.