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Vrai en 1924… et en 2024!

Publié le 5 janvier 2024 - Écrit par Martin Caron, président général

Catégorie :

  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Textes d’opinion

Lors du Congrès général de l’Union des producteurs agricoles en décembre, nous avons exprimé clairement l’ampleur des enjeux auxquels sont confrontés les productrices et les producteurs agricoles et forestiers. Nous avons aussi, lors d’une marche rassembleuse et solidaire, interpellé le gouvernement et les parlementaires sur l’avenir alimentaire et territorial du Québec.

Le manifeste dévoilé à cette occasion est on ne peut plus clair : les productrices et les producteurs participent chaque jour à un projet de société de toute première importance, celui de nourrir leurs concitoyennes et concitoyens et de prendre part activement à la résilience de nos territoires. Ils souhaitent en retour être au cœur des discussions et décisions ayant une incidence sur leur avenir ainsi que sur celui de la relève, fragilisé plus que jamais. Il est plus que temps que des solutions porteuses et pérennes soient identifiées et mises en œuvre.

Environ 1 000 productrices et producteurs agricoles et forestiers étaient sur place, devant l’Assemblée nationale du Québec, pour demander au gouvernement québécois de prioriser leur mission à travers une nouvelle politique bioalimentaire forte et adaptée aux nouvelles règles économiques, environnementales, climatiques, sociales et mondiales. Cette priorisation doit aussi favoriser l’innovation, la productivité et la croissance des secteurs agricole et forestier, incluant la préservation de nos érables partout sur le territoire. Le manifeste stipulait aussi que les productrices et producteurs souhaitent « être au cœur d’un projet de société nous permettant d’exercer notre métier avec des critères de viabilité, des filets de sécurité performants et un cadre soutenant une durabilité environnementale progressive ».

Ces exigences sont légitimes et fondées. L’action collective est plus présente au Québec qu’ailleurs au pays et permet notamment de mieux résister aux soubresauts économiques et climatiques. Il reste que l’instabilité des marchés est croissante, que les coûts ne cessent d’augmenter, que les exigences s’empilent les unes sur les autres, que la dette agricole atteint des sommets chaque année et que l’accès à la profession est de plus en plus difficile.

La pleine mesure de ce cri du cœur n’est pas sans rappeler un autre événement tenu il y a 100 ans à Québec. À l’occasion d’une manifestation des membres du congrès de fondation de l’Union catholique des cultivateurs devant l’hôtel de ville de Québec, huit « vétérans de l’agriculture » ont déposé une couronne de fleurs au pied du monument de Louis-Hébert (1575-1627), premier colon de Nouvelle-France. Ce témoignage était accompagné d’un ruban sur lequel on pouvait lire : « Hommage des agriculteurs du Québec. Nous connaissons tes labeurs, nous apprécions tes efforts et nous suivons ton exemple. »

Ne retrouve-t-on pas, dans ce simple message, l’esprit même des agricultrices et des agriculteurs québécois? N’évoque-t-il pas leurs racines profondes, leur amour de la profession, leur courage inépuisable et leur volonté de réussir? Comment ne pas voir, dans cette brève et modeste missive, l’ampleur de la mission fondamentale que tous ces hommes et toutes ces femmes se sont donnée au fil des ans, c’est-à-dire de nourrir des millions de consommateurs d’ici et d’ailleurs?

Un siècle s’est écoulé depuis ce vibrant hommage. Mais il est tout aussi inspirant. De tout temps et en toutes circonstances, l’adoption de politiques et de mesures qui permettent aux productrices et producteurs de vivre pleinement de leur métier et de saisir l’ensemble des possibilités sur les marchés demeure la solution. C’était vrai en 1924 et ça l’est tout autant en 2024. Les divers projets de chambre de coordination et de développement, ainsi que les efforts de plusieurs syndicats forestiers en vue de développer collectivement leur mise en marché, sont des exemples récents de notre volonté d’avancer ensemble. C’est un message que notre organisation martèle sans relâche depuis un siècle, cette année. Et nous avons la ferme intention de continuer collectivement!

Paul Doyon, Stéphanie Levasseur et moi vous souhaitons une année 2024 remplie de joie, de succès et de solidarité.

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