Placez-nous au cœur de la solution!
Pour que l’agriculture et la foresterie d’ici demeurent viables et durables.
Pour que la jeune génération d’agricultrices et d’agriculteurs ose encore se lancer avec confiance dans ce secteur.
Pour que la relève, nos terres agricoles, nos érablières et nos fermes familiales soient encore là dans 100 ans.
Pour nous nourrir sainement et pour prendre part à la résilience de nos territoires.
La prochaine politique bioalimentaire du gouvernement provincial devra être forte et adaptée aux paramètres actuels, dans un contexte mondialisé déloyal et marqué par les changements climatiques.
Les productrices et producteurs agricoles et forestiers du Québec doivent être au cœur de ce projet de société.
Ils font face à d’importants enjeux économiques, territoriaux, climatiques et environnementaux, qui les atteignent dans leurs champs mais aussi dans leurs cœurs.
Prix des intrants très élevés en raison de l’inflation, augmentation des taux d’intérêt, conditions météorologiques difficiles entraînant d’importantes pertes, resserrements réglementaires, manque de main-d’œuvre et pressions immenses sur le territoire agricole.
Ils sont plus de 42 000 et veulent continuer à nourrir le Québec.
Ils en appellent à un élan collectif des citoyens et du gouvernement pour une agriculture et une foresterie viables et durables!
Nous devons leur permette de bien vivre de leur métier.
Mobilisations régionales
Aux quatre coins du Québec durant les cinq premiers mois de 2024, les productrices et producteurs ont sillonné les campagnes et participé en grand nombre à des rassemblements régionaux afin d’exprimer leurs inquiétudes et leurs espoirs quant à l’avenir de l’agriculture et de la relève. Des heures précieuses ordinairement consacrées à leur entreprise et aux travaux à la ferme ont laissé place, pour un temps, à l’expression concrète d’un ras-le-bol inégalé.
Voici quelques photos prises durant les événements :
Des mesures à court terme en réponse à la crise
Le 13 juin 2024, en réponse à la crise agricole actuelle, à la mobilisation en cours et aux demandes de l’UPA, le ministre Lamontagne a confirmé l’adoption à brève échéance de six mesures totalisant 233,6 M$.
Tout au long de la mobilisation, les productrices et producteurs d’Abitibi-Témiscamingue ont insisté sur l’importance d’un soutien complémentaire aux programmes existants, en raison de la sécheresse exceptionnelle de 2023.
Le gouvernement du Québec entend donc créer une initiative ministérielle spécifique à cet enjeu déterminant pour la pérennité de centaines d’entreprises de la région. Une enveloppe de 1,6 M$ sera réservée aux productrices et producteurs admissibles afin de combler les besoins alimentaires des bovins, ovins et caprins.
Ce soutien sera offert aux producteurs assurés et non assurés à l’Assurance récolte.
Paramètres d’aide financière | Par type d’animal admissible | |
---|---|---|
Vaches de boucherie, vaches laitières, bouvillons d’abattage | Brebis et chèvres | |
Montant par tête admissible | 150 $ / tête | 20 $ / tête |
Montant minimal d’aide accordé par demandeur | 1 500 $ | 300 $ |
Montant maximal d’aide versé par demandeur | 50 000 $ par demandeur pendant la durée de l’initiative |
En 2023, dans la foulée de notre mobilisation Agriculture sous pression, le gouvernement du Québec a créé une initiative d’urgence (garantie de prêt de fonds de roulement) de 25 M$, permettant à quelque 1 300 entreprises de se refinancer à moindre coût (jusqu’à 167 M$).
Plusieurs critères de l’initiative seront revus (+30 M$), en l’occurrence le relèvement du taux d’aide financière, la possibilité d’appliquer le soutien financier à un prêt déjà existant et l’ouverture à des non-clients de La Financière agricole du Québec (FADQ), ce qui portera à environ 3 000 le nombre d’entreprises soutenues.
En 2023 et 2024, l’UPA a réitéré à maintes reprises (chiffres à l’appui) que la flambée des taux d’intérêt plombait de façon spectaculaire la rentabilité de milliers d’entreprises agricoles au Québec, plus particulièrement celles qui sont en démarrage (en raison de leur endettement plus élevé). À ce sujet, du 1er avril 2024 au 31 mars 2026 (2 ans), le gouvernement du Québec prévoit adapter l’actuel Programme de protection contre la hausse des taux d’intérêt (volet Sécuri-Taux Relève) de la FADQ :
- en uniformisant à 4 % (au lieu de 5 %, 6 % ou 7 %, selon le cas) le taux déclencheur à partir duquel 100 % de l’excédent d’un taux d’intérêt est remboursé;
- en prolongeant l’admissibilité d’une entreprise aux privilèges relève au-delà de la limite de cinq ans actuellement permise.
En août 2023, l’UPA et plusieurs organisations du milieu horticole ont réclamé une aide urgente dans la foulée des événements climatiques extrêmes, vécus péniblement au cours des semaines précédentes par des centaines de productrices et producteurs dans la majorité des régions du Québec.
Ce cri du coeur est à l’origine d’une demande présentée en novembre 2023 au gouvernement canadien dans le cadre de l’initiative fédérale-provinciale Agri-relance (programme d’aide en cas de catastrophe).
Dans ce cadre, une aide financière (70 % des dépenses admissibles) sera versée aux producteurs horticoles (fraises-framboises et légumes de plein champ) des régions visées. Soulignons que les deux paliers de gouvernements souhaitent finaliser les détails et l’approbation de l’initiative le plus rapidement possible.
Une bonification importante du programme Agri-Québec Plus est également prévue afin de soutenir, de façon ponctuelle (1 an), les entreprises de fraises et de framboises, de légumes de plein champ et de légumes de conserverie (ajout de 50 000 $ par actionnaire au plafond actuel – maximum de 200 000 $ par entreprise).
Ces deux volets (Agri-Relance et Agri-Québec Plus) représentent un soutien additionnel de 22 M$.
Depuis plusieurs années, l’adhésion soutenue des entreprises agricoles et forestières en matière d’adaptation aux nouvelles réalités environnementales et climatiques est mise à rude épreuve par diverses pressions législatives, réglementaires et financières qui alourdissent leur charge administrative, freinent leur développement et limitent leur capacité d’innover.
Conséquemment, le gouvernement du Québec a annoncé l’entrée en vigueur de 14 allègements réglementaires et administratifs permettant aux productrices et producteurs de générer des économies de 36,9 M$ (certaines mesures ont déjà été annoncées).
Voir la liste complète des allègements Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre
Le gouvernement du Québec prévoit aussi remplacer l’actuel moratoire sur l’accroissement des superficies en culture, en vigueur depuis 2004, par un nouveau cadre réglementaire permettant de reconnaître les bonnes pratiques environnementales.
L’UPA réclame depuis plusieurs années un soutien à la hauteur des attentes et des besoins en matière d’adaptation aux changements climatiques. Le gouvernement mettra conséquemment sur pied une nouvelle mesure dotée d’un premier budget de 20 M$ pour soutenir ce volet (plan de mise en oeuvre 2023 – Plan pour une économie verte 2023).
Le prochain plan de mise en oeuvre comprendra quant à lui des programmes visant à réduire les émissions spécifiques au secteur agricole (62 M$ dans la recherche et les technologies prometteuses) ainsi que d’autres programmes (accessibles à plusieurs secteurs économiques) visant la réduction des émissions et la transition verte.
Des actions complémentaires au Plan d’agriculture durable 2020-2023 sont également prévues dans le second plan d’action de la Stratégie québécoise de l’eau 2018-2030 (24 M$ pour les quatre prochaines années), incluant l’amélioration des pratiques agroenvironnementales sur les terres cultivées dans les littoraux et un soutien additionnel à la gestion des matières résiduelles agricoles.
Le travail n’est pas terminéLes mesures annoncées par le gouvernement du Québec traduisent une ouverture à court terme aux demandes du milieu, mais le travail est loin d’être terminé. À moyen et long terme, le renouvellement de la Politique bioalimentaire du Québec, dès l’an prochain, sera déterminant au regard, notamment, d’un rehaussement significatif des budgets, du soutien, de l’accompagnement, des mesures et des programmes destinés aux productrices, aux producteurs et à la relève. Ces derniers sont en effet les principaux maîtres d’œuvre du plus important projet de société qui soit, c’est-à-dire celui de nourrir durablement les Québécoises et les Québécois. La prochaine Politique doit être conséquente avec cette grande responsabilité en pavant la voie à des politiques agricoles équitables qui permettent aux gens de la terre de vivre pleinement de leur métier. |