Se nourrir, se vêtir et se loger sont des besoins de base. Lorsque ceux-ci sont comblés, il est alors possible de penser à autre chose, de libérer sa créativité vers les arts, les affaires ou la recherche. La plus grande avancée dans l’histoire de l’humanité a été l’agriculture. Grâce à la sécurité alimentaire, les sociétés se sont émancipées, la qualité de vie s’est améliorée et le commerce s’est développé. Sans l’agriculture, rien de ce que nous connaissons aujourd’hui ne serait pareil. La maîtrise de la nature par le biais de ce champ de spécialisation a été fondamentale dans l’évolution de l’humanité.
La croissance de la productivité agricole a accompagné l’augmentation de la population et l’évolution du régime alimentaire. Cette hausse de productivité a même permis de réduire le coût des dépenses alimentaires des budgets familiaux, lorsque celles-ci sont comparées au revenu moyen des familles. Les sommes ainsi libérées ont pu être investies dans d’autres centres d’intérêt et soutenir, pour le meilleur ou pour le pire, la société de consommation dans laquelle nous vivons.
Pour une grande partie de la population, se nourrir est très facile, voire banal. Bien se nourrir est peut-être plus compliqué, mais soulever la question suppose que ce choix existe dans nos sociétés. Un luxe que tous n’ont pas.
Les chefs cuisiniers et les spécialistes de l’alimentation sont les nouvelles stars des médias. Ils ont leurs magazines et leur matériel promotionnel. Ils sont populaires parce qu’ils répondent à cet intérêt grandissant des consommateurs pour l’alimentation. Se nourrir aujourd’hui, c’est faire des choix pour sa santé, se faire plaisir, découvrir et vivre de nouvelles expériences sensorielles et culturelles.
Les agriculteurs québécois font beaucoup d’efforts pour répondre à cette diversité de la demande alimentaire.
L’offre de produits du terroir augmente d’année en année. Une plus grande diversité de produits exotiques est cultivée chez nous pour combler les besoins des communautés ethniques. Les entreprises de transformation, qu’elles soient d’envergure locale, nationale ou multinationale, multiplient l’offre de nouveaux produits pour proposer des aliments innovants, qui répondent à toutes les spécificités du marché.
Tous ces efforts des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et de nos chefs n’ont qu’un seul but : répondre aux attentes des consommateurs. Quelque 65 % des Québécois se disent concernés par l’actualité touchant le secteur alimentaire (La Presse+, février 2017). C’est énorme. Mais quelle proportion aurait répondu oui si la question avait porté sur l’intérêt pour l’agriculture? Sans doute beaucoup moins. Pourtant, la filière agroalimentaire a besoin de tous ses maillons.
C’est la raison pour laquelle l’Union a lancé la semaine dernière une nouvelle campagne de valorisation de la profession agricole sous le thème « On fait tous partie de la recette », qui rappelle l’importance de l’agriculture et des producteurs dans l’alimentation. Cette campagne sera déployée sur les panneaux routiers les plus visibles. Elle sera ensuite déclinée de multiples façons tout au long de l’année, par différents types d’affichage et dans nos fermes dès le mois de juin. Des objets promotionnels et du matériel numérique pour le Web et les médias sociaux, notamment, sont aussi prévus.
Dans la mouvance de Pouvoir nourrir, pouvoir grandir, la campagne On fait tous partie de la recette réunit les consommateurs, les distributeurs, les transformateurs, les producteurs et les promoteurs de notre agriculture et de nos aliments. Elle met à l’avant-scène la fierté des agriculteurs québécois de faire partie de la recette, celle qui fait saliver les gens autour d’une belle table, qui favorise des économies régionales fortes et qui contribue à la reconnaissance de notre culture et de notre terroir partout sur la planète.