L’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) et l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ) accueillent positivement les 22,2 M$ supplémentaires pour soutenir les entreprises agricoles affectées par les aléas climatiques de 2023.
Rappelons que la fréquence et l’intensité des anomalies météorologiques de l’an dernier ont causé des dommages exceptionnellement élevés dans la majorité des régions du Québec. Les conséquences furent à la fois nombreuses et désastreuses pour un grand nombre de productrices et producteurs, comme en témoignaient les résultats d’un sondage sur l’impact de l’excès d’eau dans les champs québécois, diffusé en octobre 2023 This link will open in a new window.
« Des centaines de productrices et producteurs horticoles ont vécu péniblement les événements climatiques extrêmes de 2023. La reconnaissance des pertes encourues ainsi que l’aide gouvernementale à venir ont été annoncées le printemps dernier, mais les modalités étaient très attendues. Il y a donc lieu de s’en réjouir et d’espérer que les productrices et producteurs affectés pourront profiter de ce soutien exceptionnel dans les plus brefs délais », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
« Nous sommes heureux qu’une aide financière aux productrices et producteurs ait pu être négociée à l’intérieur du cadre d’Agri-relance. Elle sera salutaire pour plusieurs de nos membres. Néanmoins, force est de constater que dans le contexte des changements climatiques qui évoluent rapidement, les programmes de la suite AGRI sont inadaptés aux enjeux émergents. Nous avons entamé des travaux avec La Financière agricole du Québec pour réformer la protection d’assurance récolte dans le secteur maraîcher. Les leçons apprises des derniers étés militent en faveur de programmes qui reconnaissent le caractère urgent et exceptionnel d’un événement climatique extrême, et la possibilité qu’il se produise à une fréquence plus élevée que dans le passé », a continué la présidente de l’APMQ, Catherine Lefebvre.
« Nous saluons les efforts de toutes les parties impliquées dans ce dossier de longue haleine. L’année 2023 a été une saison éprouvante pour la forte majorité des entreprises de fraises et framboises du Québec et les dommages collatéraux sont même ressentis cette année. Les productrices et producteurs sont aux premières loges des changements climatiques : assurons-nous que les programmes faisant office de filets de sécurité soient modernisés pour que notre agriculture demeure pérenne », a quant à elle mentionné la présidente de l’APFFQ, Josiane Cormier.
Pour les organisations agricoles, les aléas climatiques de l’été 2023, qu’il s’agisse de l’excès d’eau dans les champs québécois ou de la sécheresse qui a sévi en Abitibi-Témiscamingue, prouvent que les changements climatiques affecteront de plus en plus la production agricole québécoise. Il est impératif d’en prendre acte et d’entreprendre un réexamen de l’ensemble des programmes provinciaux et fédéraux de gestion des risques de l’entreprise, actuellement mal adaptés aux nouvelles réalités climatiques.
« La complexité et les délais inhérents aux aides exceptionnelles, comme en témoigne un soutien prévu en 2025 pour des événements encourus deux ans auparavant, démontrent que gérer l’exception n’est pas une solution durable à des phénomènes de plus en plus récurrents. La résilience des entreprises aux changements climatiques ainsi que la transition écologique souhaitée par tous nécessiteront des investissements majeurs au cours des prochaines années, et les deux paliers de gouvernement doivent être au rendez-vous », a conclu Martin Caron.
— 30 —
Renseignements :
Jessica Blackburn
Chargée des relations de presse et des réseaux sociaux
media@upa.qc.ca | 579 859-0755